Dimanche soir, Nicolas Sarkozy interviendra à la télévision. Une apparition très attendue qui sera transmise sur neuf chaînes. Autant dire que la prestation du président de la République sera regardée de près. Que va annoncer le président ? Va-t-il annoncer sa candidature ? Pour éviter les chocs psychologiques, Le Lab vous livre les 10 liens à suivre avant d’écouter l’hôte de l’Elysée.
Ce soir, c'est le retour de l'ORTF
Sur leparisien.fr
TF1, France 2, BFM TV, i-Télé, LCI, France 24, TV5 Monde, LCP AN et Public Sénat.
C’est sur ces neuf chaînes que vous pourrez suivre l’interview télévisée du chef de l’Etat ce soir. En direct pour huit d’entre elles et avec un léger différé pour TV5 Monde.
La mise en scène
Sur lefigaro.fr
D’après TV Mag/Le Figaro, la réalisation devrait être aussi sobre que possible. Nicolas Sarkozy fera face aux journalistes, deux caméras braquées sur lui, deux autres sur les journalistes. Pas de zoom prévu sur les intervieweurs, juste un contrechamp sur leurs questions. Pas de plans rapprochés des visages.
Pour l'occasion, c'est la salle des fêtes de l'Elysée qui est transformée en plateau, comme le montrent ces images de France Télévisions :
Le déroulement de l’action
Sur lejdd.fr
D’après le Journal du Dimanche, l’intervention présidentielle se déroulera selon ce plan conducteur :
25 minutes d’interview avec Claire Chazal et Laurent Delahousse sur les annonces. L’honneur devrait revenir à la présentatrice du 20 heures de TF1 pour poser la première question au Président. TF1 étant l’opérateur de l’émission cette fois-ci, eu égard au jeu de l'alternance avec France 2.
25 minutes de questions avec les spécialistes Jean-Marc Sylvestre et François Lenglet sur des questions économiques
10 minutesà nouveau avec Claire Chazal et Laurent Delahousse, sur l’actualité politique Un entretien millimétré pendant 60 minutes, pour une intervention estimée à une heure quinze.
Le président n’annoncera pas sa candidature
Sur lemonde.fr
En accord avec l’Elysée , Claire Chazal et Laurent Delahousse poseront la question de sa candidature au président, mais le Palais a d’ores et déjà prévenu que Nicolas Sarkozy ne leur répondra pas. "Ce n’est ni le lieu ni le moment" indique un conseiller du président .
Les mesures attendues
Sur lejdd.fr
La TVA sociale : on prévoit une hausse de la TVA de 1,6 point qui sera mise en place progressivement à l’automne, d’après le Parisien.
Fin des 35 heures : dans un cas de crise, une entreprise pourrait proposer aux syndicats de signer un pacte dit "de compétitivité". Les salariés verraient leurs salaires baisser pour éviter des licenciements. Autre possibilité, la durée hebdomadaire de travail pourrait être portée au delà de 35 heures sans hausse de salaire.
L’application de la taxe Tobin : taxation des transactions financières à hauteur de 0,1% sur les actions et 0,01% sur les autres produits financiers.
Question du logement : le Président devrait annoncer des mesures pour développer la construction et faire pression sur les prix du neuf comme sur les loyers. Il pourrait aussi autoriser des immeubles plus hauts, donc davantage d’appartements pour une même surface au sol.
Une baisse des cotisations patronales et salariales : l’objectif serait là de donner un coup de pouce au pouvoir d’achat des salariés gagnant entre 1 et 1,3 fois le Smic.
Sur l’apprentissage : durcissement des sanctions pour les entreprises qui ne respectent pas les minima légaux.
Record à battre : 18,8 millions de téléspectateurs
Sur premiere.fr
Avec une telle exposition, nul doute que l’audience sera au rendez-vous. Mais le record va être difficile à battre. En novembre 2007, face à Arlette Chabot et Patrick Poivre d’Arvor, le président de la République réunissait plus de 18 millions de téléspectateurs. Un mandat et 14 interventions télévisés plus tard, cela pourrait davantage se rapproche des 12 ou 13 millions de Français . C’est le nombre de téléspectateurs que Nicolas Sarkozy avait rassemblés devant la télévision pour son dernier entretien de ce type le 27 octobre dernier.
Sylvestre est un chouchou de Sarkozy
Sur rue89
Comment le président a-t-il choisi les journalistes qui auront le privilège de l’interroger personnellement ce dimanche soir ? Le chef de l’Etat a-t-il fait vœu de pluralisme dans ses arbitrages ? Ce n’est pas l’avis d’Augustin Scalbert qui rappelle sur Rue89 que Nicolas Sarkozy avait fait Jean-Marc Sylvestre chevalier de la Légion d’Honneur en 2004, et l’avait plus que soutenu dans sa carrière journalistique…
Les scénarios possibles
Sur nouvelobs.com
Pour ceux qui trouvent que l’intervention du président est un peu trop omniprésente voire oppressant, Le Plus a imaginé pour vous trois scénarios complètement improbables pour ce dimanche soir. Avec pour influences principales : Kim Jong-Il, Bill Clinton et Machiavel. Une manière décalée d’envisager la soirée.
Par ailleurs, @karimagicien propose sur Twitter un petit questionnaire sur les scénarios à envisager : le coup de la contrition, de la guerre à la finance mondiale, la hausse de la TVA ou tout ça à la fois.
Pour accéder au quizz, cliquez ici .
Ce qu’il y a ailleurs
Vous n’êtes pas fan de l’ORTF ? Le choix va être limité pour vous. Terminé les séries en streaming illégal depuis la chute de Megaupload, éteindre votre écran n’est pas une solution, alors voici ce qu’il vous reste :
- Sur France 3 , un épisode de l’inspecteur Barnaby
- Sur Canal , l’affiche de la journée de Ligue 1. Aujourd’hui Rennes – Marseille alors la possibilité pour l’équipe de Didier Deschamps de confirmer la bonne forme actuelle.
- Sur Arte, un documentaire sur "la France sauvage ". De belles images qui montrent que notre pays compte aussi de nombreuses espèces encore méconnues.
- Sur M6, Zone interdite . Le rendez-vous classique du dimanche soir se demande ce soir s’il faut se doper pour tenir le coup dans une société toujours plus compétitive.
BONUS : Parce qu’il faut aussi en rire
Il y a urgence au Palais ! Un photo montage réalisé par JackTheForger , proposé par Guy Birenbaum .
Et en 1993, après 12 ans de présidence socialiste, Nicolas Sarkozy est interrogé sur France 3 sur les questions sociales. Heureux, ou malheureux, hasard, l’actuel Président énumère des données qu’il juge catastrophiques. Aujourd’hui, elles sont pires :
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