Le tweet du conjoint de Cécile Duflot n'était pas une faute. S'en saisir à l'Assemblée était "malvenu". Et, être compagnon de ministre, ce n'est pas facile. Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Fonction publique, revient ce mercredi 17 juillet sur l'émotion de Cécile Duflot, mardi, à l'Assemblée et théorise la nécessaire retenue que doivent adopter ceux qui partagent la vie de nos politiques.
Invitée de BFMTV , la ministre refuse de condamner le tweet de Xavier Cantat : "Une faute ? Non. Il fait ce qu'il veut. Il dit ce qu'il veut. Il y a toujours un problème quand on est sous un projecteur malgré soi."
En revanche, la ministre condamne à deux reprises la question au gouvernement du député UMP Philippe Meunier sur ce tweet :
Cécile Duflot a été affectée parce qu'utiliser la liberté de son compagnon - [le député PS] Jérôme Guedj disait très bien qu'un couple, c'est deux libertés - pour poser une question à l'Assemblée nationale, c'était peut-être malvenu.
Et elle ajoute :
Autant on peut comprendre ce qui se passe sur les réseaux sociaux, autant l'assemblée nationale est quand même un lieu où l'on fait la loi, où l'on contrôle un gouvernement et où l'on ne peut peut-être pas se jeter sur une remarque d'un compagnon.
Puis, même si elle estime "qu'on ne peut pas leur imposer" un devoir de réserve, la ministre théorise une nécessité de retenue pour les personnes qui partagent la vie des principales têtes de l'exécutif :
Il n'y a pas de loi qui puisse dire cela. Je pense qu'ils doivent trouver leurs propres règles et malheureusement savoir que la position de leur conjoint leur enlève un peu de liberté. Ce n'est pas facile à dire, parce que ce n'est pas juste.