Un membre de cabinet ministériel accuse dans les Inrocks : "Tous savaient" pour Jérôme Cahuzac

Publié à 06h58, le 11 avril 2013 , Modifié à 06h59, le 11 avril 2013

Un membre de cabinet ministériel accuse dans les Inrocks : "Tous savaient" pour Jérôme Cahuzac
François Hollande, Jérôme Cahuzac, Jean-Marc Ayrault. (montage via Reuters)

SOUS COUVERT D’ANONYMAT – Le message est violent et frontal. Mais sans grande révélation. Une sorte d'édito. Dans les Inrockuptibles du 10 avril, un "membre d’un cabinet ministériel" signe une tribune totalement "off the record". Une tribune sobrement titrée : "Sidération".

Ce conseiller y accuse "François Hollande, comme Jean-Marc Ayrault, comme Pierre Moscovici" d’avoir su pour Jérôme Cahuzac. « Tous savaient », écrit-il. 

Très critique, l’auteur, qui signe sous un pseudonyme, parle également à la fin de cette tribune-brulot de l’intervention de François Hollande le 3 avril. Et  qualifie le chef de l'Etat de "chef de clan" et de "mafieux".

Morceaux choisis.

 

  1. "Un chef de clan trahi par l’un des siens. Il s’est comporté en mafieux."

    >> Affaire Cahuzac

    Tous savaient. Dès le 5 décembre, jour de la révélation de l’enregistrement par Mediapart.

    Quiconque avait une seule fois entendu la voix de M. Cahuzac ne pouvait douter. […]

    Tout le monde savait. Dans les couloirs du pouvoir, il suffisait d’ouvrir les oreilles. Nul besoin d’une note de la DCRI.

    >> "Hollande comme Ayraut comme Moscovici"

    François Hollande, comme Jean-Marc Ayrault, comme Pierre Moscovici, comme tous ses collègues, ont laissé dire Jérôme Cahuzac.

    >> Hollande, "un chef de clan"

    L’homme indigné qui s’est adressé aux Français, ce mercredi 3 avril 2013, l’a fait non pour reconnaitre une erreur, exprimer ses regrets, expliquer la situation.

    Il l’a fait pour montrer sa sidération. Celle d’un chef de clan trahi par l’un des siens. Il s’est comporté en mafieux.

    >> "La guignolade de François Hollande"

    La guignolade de François Hollande, répétant avec difficulté un texte pourtant enregistré, le regard vide, le corps raide, dressé vers un point invisible qui semble incarner la stature qu’il n’atteindra probablement jamais.

    >> Ayrault et l’Assemblée

    Puis une autre question, écrite sur mesure à Matignon pour Matignon. Et une autre réponse. Lue elle aussi. Ecrite par le même conseiller. Accompagné de gestes brusques et d’incantations dérisoires. D’applaudissements mécaniques. Une réponse comme elles s’accumulent semaine après semaine.

     

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