ARGUMENT CHOC - Invité à la convention sur la famille de l'UMP ce jeudi 24 janvier pour développer son argumentaire contre le projet de loi légalisant le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels, Tugdual Derville, représentant de l'association Alliance Vita, a établi un parallèle entre les couples homosexuels et les couples d'handicapés mentaux.
Le désir d'engendrement est "très beau et très noble" commence ce porte-parole de la manifestation du 13 janvier avant de déclarer :
Mais justement, en démocratie, par rapport à tous nos désirs, il n'y a pas que ce désir là.
Il n'y a pas que les personnes homosexuelles qui peuvent être concernées par ce désir.
Moi, j'accompagne beaucoup de personnes qui ont des problèmes de handicap mental et qui souffrent aussi de l'impossibilité pour elles de se marier. Parce que ce n'est pas possible non plus pour elles.
- >> Mise à jour, 19h30 :
- Comme nous l'indique Maitre Eolas sur twitter, de fait, les personnes avec un handicap mental peuvent se marrier. Pour les cas où elles se trouvent en curatelle ou en tutelle, l'article 460 du code civil encadre la procédure, qui nécessite l'autorisation du curateur ou d'un juge.
Puis Tugdual Derville conclut son intervention : "la démocratie - et nos propres comportements - s'honore parce que la loi, parfois, régule, justement, ces désirs. Si nos désirs ne sont pas régulés, c'est la loi du plus fort. Et c'est le plus faible qui en fait les frais. "
Un argument choc, isolé par le Lab, à écouter dans le lecteur vidéo ci-dessous :
Face au début de polémique, Tudgual Derville répond par une salve de tweets et crie à l'amalgame.
Mais je n'ai aucunement assimilé ceux qui revendiquent le #mariagepourtousà des personnes handicapées. Amalgame que je récuse à 100% ! — Tugdual Derville (@TDerville) January 24, 2013
Dimanche 13 janvier, Xavier Bongibault, un autre porte-parole de la manifestation contre le mariage homosexuel avait, lui, fait un parallèle entre François Hollande et Adolf Hitler.
[Bonus track] Le son de l'intervention de Tugdual Derville, en intégralité, sans montage.
Il commence par définir les motivations , selon lui, des manifestants du 13 janvier : "l'attachement à un repère", "précieux et menacé", "l'engendrement".
Puis, après une petite digression sur Florence Cassez, Tugdual Derville regrette notamment "ce qui manque le plus aux enfants", "l'errance des pères et la solitude des mères".
Enfin, dans les dernières secondes de son intervention de cinq minutes, le représentant d'Alliance Vita assure "je sais bien que nous marchons sur des œufs" et fait donc le parallèle avec les handicapés mentaux isolée ci-dessus.