Une sénatrice écolo raconte comment elle a du retirer sa proposition de loi

Publié à 09h30, le 11 décembre 2012 , Modifié à 09h41, le 11 décembre 2012

Une sénatrice écolo raconte comment elle a du retirer sa proposition de loi
La sénatrice Esther Benbassa à Paris, le 17 octobre 2012. (MaxPPP)

"J'ai été convoquée et j'ai retiré une loi". Invitée ce mardi 11 décembre de France Inter, la sénatrice écologiste Esther Benbassa s'est plainte, exemple à l'appui, de vivre dans une "ambiance lourde" au Sénat, "sous pression" des socialistes.

"On a pas le temps de travailler les lois" s'agace la sénatrice du Val-de-Marne. "On fait des amendements imposés par le gouvernement" poursuit-elle avant de donner un exemple précis.

  

La sénatrice qui estimait dans un billet de blog sur le Huffington Post que François Hollande était le "meilleur danseur de tango (un pas en avant, deux pas en arrière)" a enregistré le 2 octobre une proposition de loi visant à l'abrogation du délit de racolage public.

J'ai rédigé une proposition de loi qui était à l'ordre du jour. J'ai été convoquée. On m'a dit : "C'est trop tôt. Le timing n'est pas bon. Attendez un peu. On verra après. On va compléter cette loi."

Je ne me suis pas exécutée du premier coup mais à la fin, vous ne pouvez pas aller jusqu'au bout.

Si la loi n'est pas votée et qu'on donne un coup de fil pour que les socialistes ne votent pas la loi, vous avez l'air bien ridicule.

"Qui vous convoque alors ?" la relance Pascale Clark. "Les ministères qui s'intéressent à ces questions". Comprenez l'Intérieur de Manuel Valls et celui du Droit des femmes de Najat Vallaud-Belkacem.

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