VIDÉO - Et là, Copé accuse (sans le nommer) Baroin d'avoir "cherché des parrainages en loucedé"

Publié à 10h10, le 06 mars 2017 , Modifié à 10h16, le 06 mars 2017

VIDÉO - Et là, Copé accuse (sans le nommer) Baroin d'avoir "cherché des parrainages en loucedé"
© Montage Le Lab via Franceinfo:

SUIVEZ MON REGARD - Jean-François Copé n'a pas encore tout à fait lâché François Fillon. Cela ne va peut-être pas tarder mais "à 8h37" lundi 6 mars sur Franceinfo:, il "le soutient" toujours, notamment parce qu'il "est aujourd'hui le seul candidat". Bon, on a vu des déclarations plus chaleureuses mais au vu de la haine passée entre les deux hommes, le simple fait que "JFC" n'ait pas fait défection comme de nombreux autres élus est déjà notable. Il fait donc ce qu'il peut pour ne pas être trop méchant avec le candidat de la droite à la présidentielle, plus que jamais dans l’œil du cyclone. En revanche, il ne dit pas non à une petite vacherie à l'endroit de certains autres cadres de son parti. 

Au cours d'un long échange assez lunaire avec les journalistes de Franceinfo:, le député-maire de Meaux a en effet accusé François Baroin d'avoir, ces derniers jours, "cherché des parrainages en loucedé" pour s'assurer la possibilité d'être candidat en cas de retrait de François Fillon, alors même que le sénateur de Troyes affiche un soutien public au vainqueur de la primaire. Mais Copé ne cite jamais le nom de l'ancien ministre du Budget et de l'Économie, malgré les très nombreuses relances de ses interlocuteurs. Un bel exemple de *je balance mais pas trop*. 

Jugez plutôt :

 

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- Jean-François Copé : Sans compter les coteries du moment, où chacun fait son petit calcul.



- Journaliste : Vous pensez à qui ?



- Jean-François Copé : Parce que le vrai sujet de tout ça, c'est que la politique politicienne, c'est souvent très moche. Et pour avoir été parfois...



- Journaliste : Vous pensez à qui ? Qui fait ses petits calculs ?



- Jean-François Copé : Mais je vais peut-être essayer d'y arriver mais si vous me coupez la parole tout le temps, on n'y arrivera pas. Les coteries qui consistent, pour les uns et les autres, à se dire 'ah oui mais moi ce qui compte, c'est que je sois ministre, voire Premier ministre'...



- Journaliste : Ça, c'est pour François Baroin.



- Jean-François Copé : ... 'et donc mon objectif, c'est de changer toutes les 5 minutes de positionnement'.



- Journaliste : Vous pensez à qui ?



- Jean-François Copé : Les mêmes...



- Journaliste : Vous pensez à qui ?



- Jean-François Copé : Les mêmes qui allaient chercher des parrainages pour eux-mêmes en loucedé il y a quelques jours...



- Journaliste : C'est bien François Baroin, donc.



- Jean-François Copé : ... et qui aujourd'hui se retrouvent à dire la main sur le cœur : 'Comme c'est choquant et triste de voir François Fillon attaqué'... Je me dis...



- Journaliste : Vous pensez à qui ?



- Jean-François Copé : Nan mais on va pas faire du name dropping.



- Journaliste : Ah c'est pas du name dropping, c'est éclaircir votre propos.



- Jean-François Copé : Eh bah alors comme vous êtes grand garçon, je suis sûr que vous allez faire vos commentaires toute la journée, parce que vous, vous faites plein de commentaires, donc je suis sûr que vous allez me décrypter ça très bien.



- Journaliste : C'est pour les auditeurs et les téléspectateurs, Jean-François Copé.



- Journaliste : Y'a quelqu'un qui cherche des parrainages en loucedé ? C'est ce que vous avez dit.



- Jean-François Copé : Qui cherchait, oui.



- Journaliste : Qui ?



- Jean-François Copé : Mais c'était dans la presse, écoutez. Lisez la presse ! Vous lisez la presse ?



- Journaliste : Il y a des jours où je la lis pas, vous voyez.



- Jean-François Copé : Eh bah c'est bien, vous faites pas de langue de bois, vous.



- Journaliste : C'est vous qui en faites, là.



- Jean-François Copé : Non je donne pas de nom mais enfin écoutez ça va, on s'est parfaitement compris.



- Journaliste : On parle de François Baroin.



- Jean-François Copé : Ce que je veux simplement vous dire, c'est que tout ça ne donne pas un spectacle très glorieux et que moi ce que j'attends maintenant, c'est que François Fillon, rapidement, dise : 'Voilà moi ce que j'entends faire avec vous'. [...]

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Une séquence à revoir en vidéo :



La semaine dernière, certains échos de presse relataient en effet cette démarche de François Baroin, identique à celle que mènent quelques élus en faveur d'Alain Juppé : au cas où François Fillon se désisterait, il faut que le(s) possible(s) candidat(s) de remplacement soient en mesure de se lancer dans la course et disposent donc des 500 parrainages d'élus exigés. François Baroin n'a évidemment pas confirmé ces informations, mais il s'est dans le même temps ostensiblement montré sur l'estrade du rassemblement en soutient du candidat au Trocadéro, dimanche.

Et Jean-François Copé n'aime pas trop ce genre de duplicité. Alors il affiche ceux qui s'y livrent. Mais sans donner de nom non plus, tout en confirmant à demi-mots ceux qu'on lui présente. Sans doute les signes encore bien visibles de sa légendaire "bienveillance"...

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