VIDÉO - Jean-François Copé regrette de ne pas avoir fait refaire l'élection pour la présidence de l'UMP

Publié à 12h40, le 19 janvier 2016 , Modifié à 12h42, le 19 janvier 2016

VIDÉO - Jean-François Copé regrette de ne pas avoir fait refaire l'élection pour la présidence de l'UMP
Jean-François Copé © Montage Le Lab via France 3

"Bien sûr que j'ai jamais triché, bien sûr que j'ai gagné cette élection - d'un chouïa." Jean-François Copé ne revient pas sur la guerre qui l'a opposé à François Fillon à l'automne 2012 pour révéler soudainement que oui, il l'avait emporté frauduleusement. Ça, ça aurait été du mea culpa de compétition. Mais tout de même, "JFC" le revenant a des regrets par rapport à cette période. Des remords qu'il confie à Marc-Olivier Fogiel dans l'émission Le Divan, sur France 3 mardi 19 janvier. 

Dans un extrait que Le Lab a pu consulter, l'ancien président de l'UMP, en pleine opération "retour de l'enfer", le reconnaît : "[Il y a] des événements que j'ai, à la fin de la fin, mal gérés. L'histoire de la campagne interne avec François Fillon..." Avoir illico, et alors que les résultats du vote pour la présidence de l'UMP étaient extrêmement serrés, revendiqué la victoire fait "bien sûr", "rétrospectivement", partie de ces erreurs. Mais là n'est pas l'essentiel à son sens. Il explique : 

 

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Mon erreur - et aujourd'hui elle me paraît évidente, mais quand on refait l'histoire... - c'est que j'aurais dû, à ce moment-là, dire 'on refait l'élection', sans attendre. C'est ça que j'aurais dû faire. Parce qu'en laissant planer ce doute, bien sûr celui qui était battu trouvait toute une série de raisons pour dire 'on m'a volé ma victoire'. Et je suis rentré une nouvelle fois dans un tourbillon médiatique que je n'ai pas du tout maîtrisé. Si j'avais dit à ce moment-là 'ok on refait l'élection tout de suite', l'histoire n'aurait pas été la même. Voilà, je dis les choses sans fard. J'ai fait un erreur et on ne m'y reprendra plus.

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De fait, les deux prétendants avaient alors clamé être vainqueurs, alors que de très lourds soupçons sur la régularité du vote se faisaient jour. Ce qui avait donné lieu à l'inoubliable feuilleton de la Cocoe et au déchirement du parti en place publique, le tout juste après la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle 2012. Et cet affrontement sanglant avec François Fillon, qui s'estimait floué et accusait son adversaire de tricherie, relève donc pour beaucoup de son propre comportement, admet aujourd'hui celui qui se présente en repenti de la politique politicienne et des petites phrases.

Aujourd'hui, Jean-François Copé assure donc que si c'était à refaire, il la jouerait fair-play. Or, la seule élection qui se profile à droite, c'est bien entendu la primaire. Échéance pour laquelle il fait comprendre depuis des mois qu'il ne s'interdit rien, tout en prenant bien garde de ne rien annoncer de définitif. Car ce retour, qu'il effectue également par le biais de son livre, Le sursaut français, a valeur de test pour lui. Et si ça prend, qui sait... 



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