VIDÉO - Jean-Marie Le Pen explique que Marine Le Pen ne l'a pas mis en garde contre ses provocations

Publié à 17h23, le 28 août 2015 , Modifié à 21h02, le 28 août 2015

VIDÉO - Jean-Marie Le Pen explique que Marine Le Pen ne l'a pas mis en garde contre ses provocations
Jean-Marie Le Pen se rendant au bureau exécutif du FN le 20 août 2015 © AFP / KENZO TRIBOUILLARD

Infatigable Jean-Marie Le Pen. Une semaine après le bureau exécutif du FN qui l'a exclu manu militari du parti qu'il a fondé , le patriarche poursuit sa tournée médiatique – et répète à quel point il déteste Florian Philippot et combien il craint que Marine Le Pen soit élue présidente .

Le fondateur du FN est ce samedi 29 août l'invité de l'émission Mediapolis, sur Europe 1. Au-delà des habituelles – et reconnaissons-le, un peu convenues – attaques contre la direction frontiste, le "Menhir" évoque cette fois les relations qu'il entretenait avec sa présidente de fille. Il explique surtout que celle-ci ne l'a pas mis en garde contre ses provocations qui ont conduit à son exclusion.

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- Olivier Duhamel : Est-ce qu'elle vous a mis en garde contre vos provocations ?



- Jean-Marie Le Pen : Non. Je m'étais trouvé chez elle, où je m'étais réfugié après l'incendie de notre maison, le 26 janvier [remember], pendant un mois pratiquement à La Celle-Saint-Cloud, chez Marine. Elle nous a reçus de façon tout à fait convenable, correcte, gentille même.Mais elle ne m'a jamais parlé politique à ce moment-là.

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Pas sûr de toute façon que la moindre remarque de la part de Marine Le Pen ait pu faire bouger Jean-Marie Le Pen, tant celui-ci aime provoquer, persuadé qu'il est que son parti se renforce au gré des scandales. Ce que la présidente du FN n'accepte pas, comme elle l'a plusieurs fois répété dans les médias.

D'ailleurs, d'après le président d'honneur du FN, le ver était déjà dans le fruit. Jean-Marie Le Pen soupçonne en effet la direction frontiste de vouloir l'évincer depuis des mois, voire des années, "depuis l'arrivée de Philippot et de ses amis", dit-il. Il ajoute :

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Je l'ai senti à partir de la fournée [voir ici ]. Oui, j'ai senti qu'il y avait là une exploitation abusive d'un phénomène médiatique banal et j'ai pensé à ce moment-là qu'il y avait anguille sous roche.

 

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De quoi confirmer ses *inquiétudes*, lui qui estime désormais que, le FN n'est pas un parti démocratique. "Au Front national, il n'y a qu'une partie autoritaire qui est celle de la présidente. Il n'y a pas de courant au Front national, c'est interdit. On ne peut pas avoir d'opinion différente de la présidente, autrement on est exclu. C'est comme ça", juge Jean-Marie Le Pen.

À voir ci-dessous en vidéo : 



L'émission Mediapolis avec Jean-Marie Le Pen est diffusée le samedi 28 août sur Europe 1 à 10h10

 

 

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