C'est le drame quotidien de l'humanité : il y a des jours avec et des jours sans. Y compris pour les meilleurs. Ce phénomène désagréable touche évidemment les comiques, humoristes et autres amuseurs publics. Car oui, une vanne pourrie, ça arrive (et on sait de quoi on parle).
François Hollande ne fait certes pas commerce de son penchant pour la blagounette. Il a un boulot très sérieux : président de la République. Mais c'est bien connu, il résiste difficilement à l'envie de glisser une boutade ici ou là, un peu partout, un peu tout le temps. Même en état de grande privation de sommeil. Et forcément, comme tout le monde, il n'est pas toujours au top en matière de déconnade.
C'est Fabrice Luchini qui le dit comme il le pense, mercredi 25 novembre sur France Inter. Le comédien, fantasque parmi les fantasques, est interrogé sur les quelques fois où François Hollande est venu le voir jouer au théâtre, ces derniers temps. Il raconte :
"C'est vrai que je l'ai vu trois ou quatre fois cet été. Il est venu au théâtre, il a écouté 'Le bateau ivre' [...]. Il est venu avec une femme et on a dîné. Et puis il était vachement sympa, tu sais c'est pas un mythe, c'est pas du tout l'homme au 'pédalo', comme disait Mélenchon.
"
Le chef de l'État est donc "vachement sympa", ce en quoi Fabrice Luchini rejoint tant la désormais célèbre Lucette que les enfants qui ont eu le plaisir de le rencontrer. Mais l'homme de théâtre ne s'arrête pas là et embraye illico sur les talents d'humoriste de François Hollande :
"Il en fait des très bonnes et puis des très mauvaises. Il peut en faire des mauvaises, au niveau des blagues. Mais il en fait des TRES bonnes. Et les très bonnes, c'est quand il joue sur sa dépression personnelle.
"
Il y a donc à boire et à manger dans les blagues du président. Mais Luchini veut surtout retenir le positif, insistant sur ce "très bonnes" qui vous laisse imaginer des moments de sérieuse marrade en bonne compagnie.
Au passage, nous avons ici confirmation de l'un des faits les plus polémiques du monde : oui, on peut rire de tout. Même de la "dépression personnelle" du président. Et ce, même avec le président himself.