KEEP COOL - Le ministre de l'Education avait pourtant commencé par appeler à la décontraction. Invité dimanche 10 février du Grand rendez-vous Europe1/Le Parisien/i>Télé, Vincent Peillon n'a pas mâché ses mots à l'égard du Parti communiste, en plein congrès à Aubervilliers.
Le ministre déplore en effet une "certaine illisibilité des communistes". Rappelant le temps où Lionel Jospin était Premier ministre, de 1997 à 2002, et où plusieurs membres du Parti communiste étaient au gouvernement, Vincent Peillon a assuré qu'ils avaient, alors, été utiles en restant jusqu'au bout dans la majorité.
Mais depuis plusieurs mois, les relations se tendent entre socialistes et communistes, après notamment plusieurs votes contestataires au Sénat de la part de ces derniers.
Et Vincent Peillon ne s'est pas privé de remettre un peu d'huile sur le feu dimanche :
Aujourd'hui, je m'interroge souvent pour savoir à quoi ils sont utiles.
Quant à savoir si les membres du PCF font partie ou non de la majorité gouvernementale, le ministre leur laisse le soin de répondre :
Je les sens tiraillés. C'est à eux de savoir s'ils sont avec nous ou contre nous.
Troisième question, troisième pique, concernant cette fois les alliances entre les deux formations politiques pour les municipales :
Il y aura, comme d'habitude, des contradictions entre des attitudes et des discours.
Vous savez que les communistes eux-mêmes ne renonceront pas à être présents sur un certain nombre de listes électorales.
Donc je crois qu'il faut appeler les uns et les autres à la cohérence.
Plus tôt au cours de l'interview, le ministre de l'Education avait voulu la jouer plus cool. Interrogé sur l'objectif d'un enfant sur deux affecté par les nouveaux rythmes scolaire en 2013 - un objectif qui ne sera pas tenu, a d'ailleurs reconnu le ministre au cours de l'interview -, il a souhaité "que tout le monde se décontracte, on a du temps !"