Olivier Duhamel tord le coup à une idée reçue : le parachutage de candidats aux élections législatives n'a rien d'infamant.
Le point de vue d'Olivier Duhamel
De tous côtés, on peste contre le parachutage, la présentation de candidats venus d'ailleurs. Ne devraient se présenter aux élections législatives que des locaux, vivant de longue date sur place, ancrés dans leurs terroirs. Double erreur.
Première erreur, celle des défenseurs de leur territoire. L'arrivée d'une grosse pointure ne peut que les servir. Son poids politique sera utile. Et, le plus souvent, il s'enracinera d'autant plus qu'il vient d'ailleurs. Voyez Chaban-Delmas puis Juppé, à Bordeaux, Chirac puis Hollande en Corrèze. De vrais parachutés, devenus des défenseurs acharnés de leur ville, leur département.
Deuxième erreur, de principe démocratique. Un député n'est pas un conseiller municipal ou général. Il ne représente pas une ville ou un département, mais la Nation. Duflot, Fillon, Guéant, Lang and co peuvent donc se présenter où bon leur semble. Et de toutes façons, ce sont les électeurs qui décideront.
Olivier Duhamel est éditorialiste sur Europe 1. Il co-anime, avec Michel Field, l'émission Mediapolis, tous les samedis de 10 à 11 heures.
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