Voilà pourquoi François Hollande ne démissionnera pas les frondeurs

Publié à 13h31, le 03 mai 2013 , Modifié à 13h31, le 03 mai 2013

Voilà pourquoi François Hollande ne démissionnera pas les frondeurs
(Maxppp)

CONSENSUS - Certains ressuscitent le "lorsqu'on est ministre, on ferme sa gueule ou on démissionne" de Jean-Pierre Chevènement. François Hollande, lui, face aux petites musiques de ses ministres, est réaliste. Si tous ceux qui ne marchent pas exactement dans ses pas devaient partir, il ne resterait plus grand monde.

C'est en tout cas les propos que lui prête le Wall Street Journal ce 3 mai. Dans un article consacré à l'appel à la "confrontation" des socialistes vis-à-vis de la politique d'Angela Merkel - position anti-austérité partagée par certains ministres - et à la délicate situation de François Hollande contesté par l'aile gauche de son parti et de son gouvernement, le président est ainsi cité :

If I started to ask those who don't completely agree with me to leave, the government would be left with an extremely thin base.

Soit, en version française :

Si je commençais à demander à ceux qui ne sont pas complètement d'accord avec moi de partir, le gouvernement se réduirait comme peau de chagrin.

Bonne nouvelle pour ses ministres frondeurs, François Hollande ne compte donc pas virer ceux qui ne pensent pas comme lui.

Le chef de l'Etat a toujours envoyé des messages ambivalents sur le sujet. Pour montrer son autorité, il a plusieurs fois assuré que les ministres ne pouvaient pas n'en faire qu'à leur tête. Ainsi sur France 2 le 28 mars, lors de son grand entretien télévisé, lorsqu'il promet la porte à ceux qui commettraient "la moindre erreur, la moindre imprudence, la moindre expression malheureuse".

Quelques secondes avant, le même disait néanmoins comprendre la présence de personnalités et de voix différentes au sein de son gouvernement. Tant qu'elles ne parlent pas trop fort.

Du rab sur le Lab

PlusPlus