Wallerand de Saint-Just opposé à la suspension d’Audrey Pulvar pour mieux pouvoir "attaquer les journalistes militants"

Publié à 10h16, le 28 avril 2017 , Modifié à 10h51, le 28 avril 2017

Wallerand de Saint-Just opposé à la suspension d’Audrey Pulvar pour mieux pouvoir "attaquer les journalistes militants"
© AFP

Les sociétés de journalistes de 29 médias ont signé jeudi 28 avril une pétition pour dénoncer  les procédés du FN qui entravent la liberté d’informer en triant sur le volet "les médias autorisés à suivre Marine Le Pen". Interrogé sur cette pétition, ce vendredi 29 avril sur Public Sénat et Sud Radio, le trésorier du FN Wallerand de Saint-Just a répondu que son parti est "totalement en faveur de la liberté de la presse et de la liberté d’expression".

Si le conseiller régional d’Ile-de-France ne s’est pas étendu sur le sujet, il a évoqué la suspension de la journaliste Audrey Pulvar de l’antenne de CNEWS jusqu’au second tour de la présidentielle, sanction tombée le mardi 26 avril à la suite de sa signature d’une pétition féministe contre Marine Le Pen et pour un vote en faveur d’Emmanuel Macron au second tour. Voilà ce qu’a déclaré Wallerand de Saint-Just :

 

 

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Je suis contre la sanction contre madame Pulvar. Je suis tout à fait d’accord pour que les journalistes puissent être militants. Pourquoi pas, il n’y a aucun problème. Mais il ne faut pas que les journalistes militants, ceux qui sont militants, se plaignent que les responsables politiques leur répondent vigoureusement, les attaquent et les mettent en cause, etc. etc. C’est donnant-donnant.

"

Dans la foulée, le responsable frontiste a dit "trouver malheureux sur le plan de la liberté d’expression qu’un journaliste qui de lui-même et publiquement a dit 'je suis contre Marine Le Pen et j’appelle à voter Emmanuel Macron'" soit sanctionné. En clair, Wallerand de Saint-Just ne veut pas que les journalistes soient suspendus pour mieux pouvoir ensuite critiquer ce qu’il appelle "les journalistes militants". Et se poser ainsi, encore une fois, en victime des médias.

Tout le monde n’est visiblement pas totalement d’accord au FN sur le cas Audrey Pulvar. Le 26 avril, Florian Philippot et David Rachline, respectivement vice-président du FN et directeur de campagne de Marine Le Pen, avaient dénoncé la pétition contre leur candidate signée par la journaliste. "Ça pose un vrai problème d’impartialité", estimait Florian Philippot, juste avant que la sanction tombe. De là à dire que les cadres du FN se partagent les rôles…

 

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