Bruno Le Maire, Nicolas Sarkozy, Hervé Mariton : ils seront tous au meeting de Sens Commun, mouvement issu de la Manif pour tous

Publié à 13h01, le 24 octobre 2014 , Modifié à 13h33, le 25 octobre 2014

Bruno Le Maire, Nicolas Sarkozy, Hervé Mariton : ils seront tous au meeting de Sens Commun, mouvement issu de la Manif pour tous
Bruno Le Maire, Nicolas Sarkozy et Hervé Mariton (Crédits photos Reuters et MaxPPP)

ON EST PAS BIEN LA TOUS LES TROIS ? - Nicolas Sarkozy a déjà décliné tout débat entre candidats à la présidence de son parti, réclamé par l'un de ses deux adversaires , Bruno Le Maire. Mais ça n'empêchera pas les trois candidats de passer une (partie de) soirée ensemble. Ou en tout cas une affiche.

Sur sa page Facebook , le mouvement Sens Commun a en effet affirmé le 23 octobre que Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire et Hervé Mariton avaient accepté de participer à un meeting. Il aura lieu le 15 novembre prochain, à l'Equinoxe , dans le 15e arrondissement de Paris.

Le format de la réunion n'est pas encore "calé", explique au Lab la direction du collectif, qui confirme les informations de BFM TV , quant à l'absence de débat entre les trois candidats. Bruno Le Maire, Nicolas Sarkozy et Hervé Mariton ne devraient pas non plus se croiser à la tribune. 2.500 personnes sont attendues par les organisateurs.

Le mouvement, associé à l'UMP, ("toute adhésion à Sens Commun entraîne adhésion à l'UMP", indique au Lab un de ses représentants) est animé par des figures de la Manif pour tous. Il entend porter les positions des anti projet de loi "Mariage pour tous" au sein du parti politique. Il est piloté par des figures connues de la sphère "LMPT"expliquait Le Point mi-octobre .

Le président, Sébastien Pilard, est un entrepreneur nantais ancien responsable Grand Ouest de la Manif pour tous. La trésorière est Marie-Fatima Hutin, l'une des "Marianne" de la Manif pour tous et Madeleine de Jessey, normalienne, en est la porte-parole.

Dans une tribune publiée sur Boulevard Voltaire , cette dernière expliquait ainsi la finalité du mouvement, qui revendique une volonté de "noyauter l'UMP" :

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L’histoire montre que c’est toujours la minorité la plus engagée qui finit par entraîner avec elle la majorité indolente. Les soixante-huitards n’étaient pas les plus nombreux, mais ils sont, à force d’efforts et de persévérance, parvenus à imposer des idées qui, 40 ans plus tôt, semblaient encore irréalistes. Devenons, à notre tour, la minorité la plus engagée.

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Du côté de l'UMP, le poids politique et électoral peut donner des envies de récupération, comme l'expliquait déjà le journal Le Monde en mai 2013. Réponse de Madeleine de Jessey, toujours dans cette tribune :

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Il ne tient qu’à nous de leur démontrer que l’étiquette la plus vendable, c’est la nôtre. Si l’UMP est opportuniste, soyons sa meilleure opportunité ! Il ne s’agit pas de se laisser récupérer mais de récupérer ce qui devrait nous appartenir en premier lieu.

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La direction de Sens Commun se réjouit auprès du Lab :

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Nous sommes devenus un mouvement important, un peu incontournable, et nous sommes les seuls à proposer cette manière d'aborder le congrès UMP.

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A l'occasion de cette réunion, les trois candidats pourront être amenés à clarifier leurs positions sur le mariage ou l'adoption pour les couples homosexuels, principal cheval de bataille de Sens Commun. Si Hervé Mariton est connu pour son engagement anti loi Taubira , Bruno Le Maire s'était abstenu sur le vote du texte.

Quant à Nicolas Sarkozy, il entretient le flou. En septembre dernier, c'était à des représentants de Sens Commun  qu'il avait expliqué pourquoi il ne reviendrait pas sur cette loi, selon des informations du Nouvel observateur.

Sens commun avait ensuite affirmé au Lab qu'"à aucun moment, Nicolas Sarkozy n'a exclu de revenir sur ce dossier, au contraire".

[Actualisé à 15h20 avec réaction de Sens Commun, clarification du format de la soirée. Sens Commun a par ailleurs démenti que François-Xavier Bellamy, maire-adjoint de Versailles, soit membre de la direction du collectif.]

Du rab sur le Lab

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