Comment les socialistes ont essayé de gagner la voix de Thomas Thévenoud sur la loi Macron

Publié à 12h09, le 21 février 2015 , Modifié à 12h15, le 21 février 2015

Comment les socialistes ont essayé de gagner la voix de Thomas Thévenoud sur la loi Macron
Thomas Thévenoud © PHILIPPE MERLE AFP

Le gouvernement de Manuel Valls n'était pas prêt à tout pour faire voter la fameuse loi Macron. Pas question, par exemple de devoir l'adoption à un député centriste ou UMP. Mais l'exécutif se serait quand même bien accommodé de la voix de Thomas Thévenoud.

On apprend ce samedi 21 févier dans Libération  (article payant) que la direction du groupe PS à l'Assemblée a *un peu* harcelé l'ancien secrétaire d'État au Commerce extérieur pour le convaincre de voter la loi Macron. Et vas-y que je t'envoie des SMS et que je t'appelle.

Un rien surprenant lorsqu'on se souvient qu'en septembre 2014, Manuel Valls avait annoncé qu'il ne souhaitait pas que soit comptabilisé l'éventuel "oui" du député lors du vote de confiance au gouvernement.

Mais rien n'y a fait… Thomas Thévenoud n'a toujours pas digéré l'attitude du groupe socialiste à son égard, groupe qu'il avait quitté quatre jours après avoir démissionné de son poste de secrétaire d'État pour "des retards de déclaration et de paiement" au fisc. Le gouvernement pouvait toujours espérer obtenir sa voix, Thomas Thévenoud ne comptait pas vraiment la lui donner. Libération explique :

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Pas question pour l'éphémère secrétaire d'État de faire ce plaisir au patron des députés PS, Bruno Le Roux.

 

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D'autant que Thomas Thévenoud avait demandé à faire partie de la commission parlementaire sur la loi Macron, ce qui lui a été tout bonnement refusé.

Mardi 17 février, le jour J de la loi Macron, Thomas Thévenoud a décidé de confier son vote à Richard Ferrand, député PS du Finistère et… rapporteur du projet de loi Macron à l’Assemblée.

[BONUS TRACK] Négociations autour d'une poire et d'un verre de blanc

Toujours dans Libé, on apprend que Benoit Hamon et Emmanuel Macron se sont retrouvés, avec trois des rapporteurs de la loi Macron, à la buvette de l'Assemblée, samedi 14 février, aux alentours d'une heure du matin. Et là, entre une poire pour le ministre de l'Économie, un verre de vin blanc pour l'ex-ministre de l'Éducation, les négociations ont repris. Sans succès, peut-on dire a posteriori.

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