Notre éditorialiste Olivier Duhamel s’étonne que de l’extrême gauche à l’extrême droite, tous semblent se réjouir de la victoire de la gauche radicale aux élections grecques.
Au Front de gauche, vers la mort du PS
Jean-Luc Mélenchon l’a proclamé hier : "Il lui arrivera ce qui s’est passé en Amérique latine et ce qui arrive en Grèce".
Pierre Laurent surenchérit : "C’est un immense espoir qui nous saisit… en France, tous les espoirs sont permis après une victoire pareille".
À Nouvelle Donne, le remplacement de la vieille classe politique
"Vive Syriza et longue vie à la nouvelle Grèce".
Robert Hue, un peu sa victoire
"La victoire de Syriza est la victoire de tous les progressistes".
Au PS, Tsipras le Hollandais
Pour Jean-Marie Le Guen, le leader de Syriza "est en train de se mettre sur des positions euro-compatibles, plus proches de celles de François Hollande que celles de Jean-Luc Mélenchon".
Quant à Jean-Christophe Cambadélis, il a vite tweeté : "La victoire d’un parti de gauche est toujours une bonne nouvelle pour le Parti socialiste" - ce qui n’a pas dû plaire à son homologue grec, le PASOK laminé.
À l’UMP, infléchir l’Europe
Pour Henri Guaino, "une chose est sûre, c’est que les politiques d’austérité que nous avons menées ne marchent pas". Espérons que la victoire de Syriza "fasse réfléchir l’Europe et la fasse revenir sur ses dogmes", plaide-t-il.
Pour Debout la République, la victoire du peuple
Nicolas Dupont-Aignan n’est pas gêné que ce soit la gauche grecque qui ait gagné. "C’est la gauche radicale, mais c’est surtout le réveil d’un peuple qui a été martyrisé".
Au FN, une claque pour l’UMPS
Florian Philippot, après Marine Le Pen, se frotte les mains : "Giffle pour la caste UMPS européiste… Les vrais débats vont pouvoir prospérer, sur l’austérité, l’euro, l’UE !"
Bref , hier c’était "Je suis Charlie". Aujourd’hui, c’est "Je suis Syriza".