François Hollande persuadé qu'Arnaud Montebourg ne démissionnera pas: "ceux qui sortent du gouvernement ne sont pas dangereux"

Publié à 11h56, le 13 juillet 2014 , Modifié à 20h26, le 13 juillet 2014

François Hollande persuadé qu'Arnaud Montebourg ne démissionnera pas: "ceux qui sortent du gouvernement ne sont pas dangereux"
François Hollande et Arnaud Montebourg le 7 mai dernier (DELPHINE GOLDSZTEJN, Maxppp).

C'est ce qui s'appelle être lucide. Cité par le JDD de ce 13 juillet, le chef de l'Etat explique pourquoi Arnaud Montebourg ne démissionnera pas du gouvernement selon lui. Et ce n'est pas pour garder les manettes, ni pour mettre en place sa vision économique qu'Arnaud Montebourg reste au gouvernement. Non, c'est pour rester "dangereux" qu'Arnaud Montebourg se maintiendrait au gouvernement, malgré ses différences de ligne politique avec Manuel Valls et le chef de l'Etat.


Voilà ce que déclare François Hollande auprès de ses amis, à propos d'Arnaud Montebourg :


Ceux qui sortent du gouvernement ne sont pas dangereux, c'est pour ça qu'il n'en sortira pas. 


"On a plus de visibilité à l'intérieur qu'à l'extérieur", estime également François Hollande pour expliquer la présence d'Arnaud Montebourg à Bercy. Le chef de l'Etat explique par ailleurs qu'il ne voit aucun signe de volonté de partir de la part de son ministre de l'Economie :


Il n'est pas dans l'état d'esprit de partir. Ni Manuel Valls ni moi n'avons eu le moindre signal d'un départ d'Arnaud Montebourg. 

Fin juin, le très proche du chef de l'Etat devenu secrétaire général de l’Élysée, Jean-Pierre Jouyet, avait quant à lui lancé à propos d'une éventuelle démission du ministre, dans des propos rapportés par  Paris Match : "Vous avez vu beaucoup de ministres quitter la Cour pour la Fronde ?"

Arnaud Montebourg, dans un long discours à Bercy, s'est amusé le 10 juillet dernier à singer le désormais célèbre "mon adversaire, c'est la finance" du chef de l'Etat époque candidat :

Dans la responsabilité qui m’est confiée, au sein du ministère que j’occupe, je n’aurai qu'un seul adversaire : le conformisme politique et intellectuel. Le conformisme, il n’a pas besoin de présenter sa candidature, il ne présente pas de programme, mais il gouverne.

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