Lui président, il ne recevra pas les parlementaires de la majorité à l'Élysée. C’était une promesse du candidat que le président Hollande avait déjà renié en mai 2013 en recevant les parlementaires à la maison de l'Amérique latine ; une promesse qu’il devait à nouveau oublier, comme l’avait annoncé au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI du 1er juin Bruno Le Roux, chef de file des députés PS, prédisant une rencontre députés PS – président avant la fin de la session parlementaire, fin juin.
Selon Le Monde , la rencontre annoncée par Bruno Le Roux n’aura pas lieu, du moins pas pour l’instant. Cité par Le Monde, un proche du chef de l’État milite plutôt pour que ce dernier voie "un certain nombre de petits groupes de parlementaires, ou des membres des 41 [qui n’ont pas voté la confiance à Manuel Vall, ndlr], que l'on raccommode bien avec le premier ministre tout le lien avec la majorité".
Le site du quotidien parle donc d’un "traitement individualisé et [d’] un travail personnalisé, ou en petits comités" du président vis-à-vis des députés.
François Hollande a fort à faire pour rassurer – et reconquérir – sa majorité, dont une partie n'hésite plus à critiquer la politique du gouvernement.
Fin mai, début juin, plusieurs députés frondeurs ont repris l’idée lancée par Julien Dray en avril d’organiser une primaire au PS pour l’élection présidentielle de 2017, même si le président sortant est candidat.
Pouria Amirshahi, député socialiste des Français établis hors de France déclare ainsi dans Paris Match le 4 juin :
"Il faudra une primaire. On ne peut pas se résigner à la reconduction mécanique d'un candidat, fût-il président de la République.
"
Sur BFMTV le 29 mai, Laurent Baumel, député chef de file des frondeurs, ne disait pas autre chose : "La décision de savoir qui sera le candidat des socialistes devrait appartenir aussi à sa famille politique et pas à lui-même".