Le grand numéro d'équilibriste de François Rebsamen pour dire que l'on crée des emplois en France... mais moins que l'on en détruit

Publié à 08h21, le 26 juin 2014 , Modifié à 09h23, le 26 juin 2014

Le grand numéro d'équilibriste de François Rebsamen pour dire que l'on crée des emplois en France... mais moins que l'on en détruit
François Rebsamen (Captures d'écran i>Télé)

De l’art de jouer avec les mots. Les chiffres du chômage pour le mois de mai seront connus ce jeudi 26 juin. Ces chiffres, comme il s’y borne depuis son arrivée au ministère du Travail, François Rebsamen ne les commentera pas. Pas question d’annoncer l’inversion de la courbe du chômage. Mais cela ne l’empêche pas d’en commenter d’autres. Invité d’i>Télé ce jeudi, il a ainsi parlé de croissance :

En 2014, il y a un chiffre qui est pour moi très important, c’est le chiffre de la croissance parce que pour créer de l’emploi dans le secteur marchand, il faut de la croissance. 0,7%, c’est mieux que l’année dernière mais il faut encore pousser les feux.

Car François Rebsamen le sait sûrement mieux que personne : pour faire baisser le chômage, il faut environ 1,5 point de croissance. Cela ne signifie pas que des emplois ne sont pas créés, mais pas suffisamment pour faire baisser le chômage. Et c’est bien ce que dit le ministre au travers d’un grand numéro d’équilibriste des mots.

À 0,7, on ne crée pas assez d’emplois par rapport à ceux que l’on détruit, mais on crée de l’emploi, je le dis quand même, on crée de l’emploi dans ce pays. Simplement, on en détruit également. Pour que le solde soit positif, il faut créer plus d’emplois marchands.

Mercredi 25 juin, l’Insee a tablé sur une croissance de 0,7% en 2014, au lieu des 1% prévus de manière toute officielle par le gouvernement. Lors du point presse du Conseil des ministres, Stéphane Le Foll a assuré que le gouvernement maintenait sa prévision

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