Henri Guaino dresse un parallèle entre la mise en examen de Nicolas Sarkozy et l'affaire Markovic qui a menacé les ambitions politiques de Georges Pompidou

Publié à 09h49, le 03 juillet 2014 , Modifié à 09h58, le 03 juillet 2014

Henri Guaino dresse un parallèle entre la mise en examen de Nicolas Sarkozy et l'affaire Markovic qui a menacé les ambitions politiques de Georges Pompidou
Henri Guaino (Captures d'écran BFMTV)

COURS D'HISTOIRE - Y-a-t-il un complot mené contre Nicolas Sarkozy ? Non, sans doute pas, dit du bout des lèvres Henri Guaino, jeudi 3 juillet, sur RMC –BFMTV. "C’est une formule que je ne reprendrai pas à mon compte", jure l’ancienne plume de l’ex-président. Ce dernier ne parle d'ailleurs pas d’un complot mais d’une "instrumentalisation politique". Comme Guaino. 

Et, pour étayer sa démonstration, le député UMP des Yvelines se réfère au passé. Il n’est pas le seul : mercredi 2 juillet, Pierre-Olivier Sur, bâtonnier du barreau de Paris, a dressé un parallèle entre la garde à vue de Nicolas Sarkozy et la condamnation à mort du général de Gaulle par Vichy. Henri Guaino ne remonte pas aussi loin. À de Gaulle, il préfère… Pompidou :

Ça m’a rappelé tout cette histoire aussi l’affaire Markovic. […] On retrouve mort un garde du corps d’Alain Delon. Un monsieur en prison, un délinquant, dit 'ah j’ai vu l’épouse de monsieur Pompidou participer à des orgies'. Un juge d’instruction prend ça très au sérieux et l’affaire s’emballe. Il n’y avait rien dans cette affaire. On voulait juste salir monsieur Pompidou qui a eu cette phrase extraordinaire qui s’appliquerait bien aujourd’hui : 'Et j’ai vu alors les nasaux frémissant de ceux qui aiment humer l’odeur fétide des égouts'. Eh bien ça n’a pas beaucoup changé.

En 1968 et 1969, en pleine affaire Markovic, du nom de ce garde du corps retrouvé mort, Georges Pompidou était lui aussi persuadé que les coups lancés contre lui étaient destinés à enrayer ses ambitions présidentielles. Exactement ce que sous-entendent certains soutiens de Nicolas Sarkozy aujourd’hui, pour qui la concomitance entre la mise en examen et le retour annoncé de l’ex-président sur le devant de la scène politique est troublante.

Mais Henri Guaino ne fait pas seulement référence à Georges Pompidou. Répondant à ceux qui estiment qu’il n’y a pas de fumée sans feu, le député fait parle aussi de Dominique Baudis. En 2003, alors président du CSA, il avait été accusé de viol, proxénétisme, meurtre et actes de barbarie dans le cadre de l’affaire Patrice Allègre avant d’être innocenté. Henri Guaino s’en souvient :

Et dans l’affaire Baudis, il n’y avait pas de fumée sans feu ? Vous vous souvenez de l’affaire Baudis ? […] Si on admet l’idée qu’il n’y a pas de fumée sans feu, la liberté est morte dans notre pays.

[BONUS TRACK] Henri Guaino évoque le "mur des cons" affiché au Syndicat de la magistrature auquel appartient la juge Claire Thépaut qui a mis en examen Nicolas Sarkozy. Le député UMP figurait sur ce mur. Voici ce qu’il en dit :

Certains y figuraient à juste titre, d’autres moins.

Mais il ne dit pas qui, évidemment. 

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