#MULTIPLEXPOLITIQUE - Au programme des interviews dominicales du 23 novembre, Marine Le Pen dans C politique, Jean-Luc Mélenchon dans Tous politiques, NKM sur i>Télé, Bruno Le Maire dans BFM Politique et Jean-Christophe Cambadélis dans Le Grand jury.
Comme chaque dimanche, le Lab se plie en quatre pour suivre ces différentes interviews et vous en propose ses morceaux choisis au fur et à mesure de la soirée.
>> Marine Le Pen
#EMPRUNT RUSSE
"J'aurais préféré emprunter à une banque française, je ne le peux pas." Tel est l'argument avancé par Marine Le Pen pour avoir emprunté 9 millions d'euros à une banque basée à Moscou, une révélation de Mediapart. La présidente du FN assure que les banques françaises refusent de lui prêter de l'argent :
Je suis allée partout ailleurs qu'en France car je n'ai pas trouvé une banque qui accepte de nous prêter de l'argent ! Pas une ! Est-ce que les banques sont frileuses depuis que Nicolas Sarkozy a triché lourdement avec ses comptes de campagne ? Ou est-ce que c'est un traitement qui nous est réservé au FN ?
Marine Le Pen présente un dossier vert censé contenir les refus des banques. Elle lance ensuite un appel aux banques françaises, promettant de résilier son contrat russe dans la minute si l'une d'elles accepte de lui prêter 9 millions. Elle assure par ailleurs qu'elle ne sent "aucune obligation" envers la Russie après ce prêt.
#IMPÔT POUR TOUS
Marine Le Pen se dit favorable à un impôt, même symbolique, payé par tous :
Oui, même si c’est 10 euros. Car payer l’impôt c’est avoir le droit de râler. Il ne s’agit pas de faire peser sur les plus faibles une charge insupportable mais de dire symboliquement "vous êtes des citoyens, vous avez le droit de payer l’impôt". Un impôt qui est minimum mais qui permette de dire "moi j’ai payé quelque chose, je veux savoir la contrepartie".
L'idée n'est pas neuve. Elle est notamment partagée par François Bayrou qui plaide pour un "impôt universel", "symboliquement, même par petite somme".
>> Jean-Christophe Cambadélis
#TRIERWEILER
"Mal à l'aise". Le patron du PS réagit à la tournée internationale de Valérie Trierweiler pour vendre son ouvrage Merci pour ce moment :
Je savais que la vengeance était un plat qui se mangeait froid, mais je ne savais pas que c'était un plat qui se mangeait plusieurs fois. On assiste à une récidive à travers une campagne à l'étranger. Je suis mal à l'aise avec cette histoire car on attaque le président de la République depuis l’Angleterre, demain depuis l’Italie, etc. ... et attaquer ou ridiculiser le président de la République à l'étranger, ça me met mal à l'aise.
Elle ne se rend plus compte des conséquences de ses propos. Aujourd'hui ça implique la France.
#GAUCHE D'EN BAS
C'est l'expression utilisée par Jean-Christophe Cambadélis alors qu'on l'interroge sur une alliance avec les écolos pour les élections locales à venir :
L'année 2015 va être l'année de la gauche d'en bas : élection départementale, élection régionale. Cette gauche qui travaille au quotidien à la défense de l'ensemble des Français. Ceux sur le terrain alors que les autres sont au gouvernement.
Il estime que, par opposition à la gauche qui gouverne, cette "gauche d'en bas" travaille dans la sérénité avec les écolos et les communistes :
Cette gauche, en bas, elle est unie. (...) C'est la gauche qui travaille sur le terrain, et cette gauche travaille quasiment dans l'unité avec les écologistes et les communistes. Nous travaillons en bonne intelligence, je ne comprendrais pas pourquoi ce qui a été une réussite devrait être aujourd'hui remis en cause.
>> Bruno Le Maire
#JUPPÉ SIFFLÉ
Interrogé sur les huées subies par Alain Juppé lors d'un meeting de Nicolas Sarkozy à Bordeaux et sur la responsabilité de Nicolas Sarkozy - aurait-il dû intervenir pour stopper ces sifflets ? - Bruno Le Maire botte en touche, et refuse de cibler l'ancien Président :
Je regrette que dans une réunion publique de l'UMP, on puisse siffler un responsable de l'UMP quel qu'il soit. Je ne voudrais pas qu'on gâche cette fin de campagne. (...) Ça ne donne pas une bonne image de notre famille politique. Pour moi il n'y a pas de militant sarkozyste, juppéiste ou lemairiste. (...) Je ne suis pas là pour distribuer les bons et les mauvais points.
#SOUTIENS
Derrière Bruno Le Maire sur BFMTV, on peut voir les députés UMP Franck Riester et Damien Abad, venus donc apporter leur soutien au candidat à la présidence de l'UMP.
#PALESTINE
Le député UMP refuse de signer la proposition de résolution PS pour une reconnaissance d'un Etat palestinien car il estime que cette précipitation peut "bloquer le processus de paix". Il propose quant à lui une "date butoir de deux ans" au terme de laquelle la reconnaissance aura bien lieu si les deux camps n'ont pas avancé :
Moi je fais une autre proposition, qui est plus prudente et plus sure, c’est de fixer une date butoir de deux ans. Que la France prenne l’initiative d’une résolution au Conseil de sécurité des Nations unies. Si au bout de deux ans, aucun progrès n’a été constaté et que les propositions faites dans cette résolution n’ont aucun aboutissement (...) nous reconnaitrons l’État palestinien. J’en fait une date butoir et non un préalable.
>> Nathalie Kosciusko-Morizet
#JUPPÉ SIFFLÉ
"Une problématique assez locale". C'est ainsi que NKM minimise les huées subies par Alain Juppé au meeting de Nicolas Sarkozy. Elle souligne que c'est "la question du dialogue avec le centre" qui pose problème particulièrement dans cette région proche de celle de François Bayrou :
J’y étais. C’était une salle de militants UMP, de Bordeaux, de la fédération de Gironde. Et tout simplement c’est une salle qui a mal réagi sur la question du centre, du dialogue avec le centre, pour des raisons assez régionales car il y a une partie de l’UMP là-bas qui vit particulièrement mal localement la question de l’alliance avec François Bayrou.
Je n’ai pas aimé ce moment, j’ai trouvé ça vraiment regrettable et bête. Mais je trouve que l’interprétation qui en est donnée est excessive.
Rien à voir donc, selon elle, avec le probable futur match entre Alain Juppé et Nicolas Sarkozy en vue de 2017.
>> Jean-Luc Mélenchon
#LA GUERRE
Le leader du Parti de gauche met en garde contre "cette politique qui dévaste tous nos pays" et n'exclut pas de voir l'Europe entrer en guerre "à l'intérieur d'elle-même" :
Notez-le tous dans vos calepins, Mélenchon vous dit: "jamais la dette ne sera payée. Ce que je redoute, c'est que l'on finisse avec les méthodes que l'Histoire a montrées en ce type de circonstances : la banqueroute qui est la catastrophe totale, ou bien la guerre, ou bien l'hyper-inflation.
Si nous nous retrouvions dans une situation hors contrôle, c'est-à-dire où les Allemands s'exaspéreraient de vouloir faire payer aux Français leurs retraites et où les Français s'exaspéreraient de céder aux Allemands des choses qui sont demandées sur un ton qu'ils ne tolèrent pas, et bien oui, les tensions naîtraient entre Français et Allemands.
L'Europe va mourir et peut-être même entrer en guerre à l'intérieur d'elle-même si on continue cette politique qui dévaste tous nos pays.