Pour Bernadette Chirac, Alain Juppé "est très très froid et n'attire pas les gens"

Publié à 09h13, le 29 septembre 2014 , Modifié à 09h22, le 29 septembre 2014

Pour Bernadette Chirac, Alain Juppé "est très très froid et n'attire pas les gens"
Bernadette Chirac le 12 mars 2014 / Maxppp via François Lafite

PETITES PIQUES ENTRE AMIS - Bernadette Chirac est un soutien de Nicolas Sarkozy et le fait savoir. Après avoir demandé à l'ancien président de "mettre de l'ordre" à l'UMP, malgré ses premières réticences vis à vis du poste de président du parti, elle s'attaque désormais aux éventuels adversaires de l'ancien chef d'Etat dans la course à l'Élysée. Premier visé: Alain Juppé. Interrogée le 28 septembre par Europe 1, l'ancienne Première dame a évoqué le cas du maire de Bordeaux, candidat à la primaire UMP à travers un jeu de questions/réponses avec le journaliste :

- Stéphane Place: Est-ce que vous pensez que votre famille politique est assez rassemblée, entre Nicolas Sarkozy, Alain Juppé... ?



- Bernadette Chirac: Ça vient, ça vient. Juppé ? Qu'est-ce que Juppé a à faire avec Sarkozy ?



- Stéphane Place: Il est candidat aux primaires et Nicolas Sarkozy se voit lui aussi a priori réélu à l'Élysée alors y'a bien un moment où...



- Bernadette Chirac: Non.



- Stéphane Place: Comment ça non ? 



- Bernadette Chirac: Non, je vous dis non.



 

- Stéphane Place: Ah, vous pensez qu'Alain Juppé n'ira pas au bout ?



- Bernadette Chirac: Peut-être aussi, il y aura peut-être ça. Mais il est très très froid, il n'attire pas les gens, les amis, les électeurs éventuels. Il est très froid. Vous le connaissez ?

Alors que le journaliste lui rappelle qu'Alain Juppé a affirmé son intention d'aller au bout, elle répond par un lapidaire "on verra bien. Qui vivra verra". Mais Bernadette Chirac en profite également pour réaffirmer son engagement envers Nicolas Sarkozy, en continuant son attaque envers le maire de Bordeaux:

C'est pas nouveau [son soutien à Nicolas Sarkozy]. Parce que son premier mandat, j'étais derrière lui en permanence avec NKM et les grands meetings de la campagne, on a fait beaucoup de meeting. Mais vous savez, Juppé peut courir avant de faire des succès comme ça sur les planches. Quand on approche des élections de plus en plus importantes, il faut des qualités très exceptionnelles et il y a très peu de gens, je le sais puisque mon mari a été deux fois président de la République, il y a très peu de gens qui peuvent faire ça.   

Reste à savoir si Bernadette Chirac pourrait recevoir des "coups de canne" de la part de Jacques Chirac après ses propos alors qu'Alain Juppé fut le Premier ministre de celui-ci de 1995 à 1997. 



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