Pour Christine Boutin, la tribune de Nicolas Sarkozy sert davantage son retour que le débat européen

Publié à 10h11, le 23 mai 2014 , Modifié à 10h21, le 23 mai 2014

Pour Christine Boutin, la tribune de Nicolas Sarkozy sert davantage son retour que le débat européen
Christine Boutin en avril 2012. © Reuters

Une tribune sur l'Europe mais pas pour l'Europe. C'est en substance la réflexion de Christine Boutin à l'égard de la tribune publiée par Nicolas Sarkozy dans Le Point le 22 mai, texte de 12 pages dans lequel il propose par exemple de réviser l'accord de Schengen. Sans s'exprimer sur le fond, son ancienne ministre se montre dubitative sur le "tempo", estimant que l'ancien président sert davantage ses intérêts que que ceux de l'Europe en publiant ce texte deux jours avant les élections.

Invitée de RFI ce 23 mai, elle explique ainsi :

J’ai été très surprise qu’il choisisse ce tempo pour le faire parce que 48h avant l’élection, le débat ne peut plus être lancé.



Donc j’imagine qu’il a pris ses marques pour éventuellement, je n’en sais rien, je n’ai pas de confidence de sa part, rebondir après les élections européennes.

Selon Christine Boutin, Nicolas Sarkozy serait intervenu plus tôt s'il avait réellement voulu peser dans le débat :

C’est très curieux, il aurait dû faire cette tribune en début de campagne pour que ses propositions entrent dans le débat. (…)



Je ne comprends pas pourquoi Nicolas Sarkozy a fait cette tribune maintenant si ce n’est pour préparer l’après européennes.

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