Pour Marine Le Pen, Emmanuel Macron "est un petit garçon qui prend les Français pour des naïfs"

Publié à 20h51, le 05 décembre 2014 , Modifié à 21h00, le 05 décembre 2014

Pour Marine Le Pen, Emmanuel Macron "est un petit garçon qui prend les Français pour des naïfs"
Emmanuel Macron à l'Assemblée nationale © REUTERS/Charles Platiau

BABY BOY - Emmanuel Macron a déjà essuyé un certain nombre de critiques, de la part de ses opposants bien sûr, mais aussi venant de son propre camp. Régulièrement ramené à son passé de banquier d'affaires (ce qui tient du "racisme larvé" selon certains), il est également pris pour cible pour son manque d'expérience de terrain (n'ayant jamais été élu) ou encore ses maladresses de langage. Marine Le Pen, elle, préfère le comparer à "un petit garçon".

La présidente du Front national était invitée, vendredi 5 décembre sur Europe 1, à réagir à l'information économique du jour : le gouvernement français a décidé de céder 49,99% du capital de l'aéroport de Toulouse-Blagnac à un consortium chinois. Marine Le Pen y voit une volonté de "vendre la France à la découpe". Et les explications d'Emmanuel Macron ne l'ont pas convaincue du contraire.

Le ministre affirme que cette cession, qui doit rapporter 300 millions d'euros, "n'a rien à voir avec une privatisation complète ou excessive". Il ajoute : "Nous restons propriétaires des pistes, des bâtiments, l'Etat régule toute ligne qui pourrait être ouverte, les collectivités locales gardent évidemment toute latitude sur les terrains".

Réponse ulcérée de la présidente du FN à celui qui est accessoirement le chouchou de François Hollande

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Monsieur Macron est un petit garçon qui prend les Français pour des naïfs. La réalité, c'est que lorsqu'il dit que c'est un investissement minoritaire, à 49,9%, chacun est capable de comprendre que ça n'est pas le cas. Pourquoi les Chinois investiraient-ils dans l'aéroport si ça n'a pour eux aucune importance, comme Monsieur Macron veut bien le faire croire ?

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Une petite phrase certes, glissée en introduction d'un argumentaire beaucoup plus traditionnel et économique. Mais une phrase qui, hors de toute considération politique, fait plutôt penser à la marionnette que les Guignols de l'info ont créée pour le ministre âgé de 36 ans. Le "double" parodique de ce dernier est en effet un bébé en couches-culotte (ou, au choix, en costume) qui dicte sa loi à François Hollande et déclame son amour pour le patron du Medef, Pierre Gattaz (qu'il appelle "papa"). 

Marine Le Pen poursuit ensuite en déroulant sa critique de la politique économique du gouvernement. "La réalité, c'est qu'il y a Airbus derrière et que ceci est un actif stratégique pour la France, que c'est de notre indépendance qu'il s'agit", ajoute-t-elle avant de fustiger la "vision ultralibérale" du ministre :

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La volonté de Monsieur Macron de vendre la France à la découpe et d'accepter l'intégralité des investissements étrangers, y compris dans des secteurs stratégiques pour notre pays, est une vision ultralibérale, qui consiste à penser que l'argent n'a pas d'odeur, pas de couleur, et permettre de tout acheter.

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Et d'ajouter que cette vision-là "a fait un record de chômeurs, un record de pauvres, un record de dettes, un record de déficits, un record de défaillances d'entreprises".

Du rab sur le Lab

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