LA POLITIQUE, ÇA S'APPREND - Il est ministre de l'Économie mais n'en reste pas moins un "petit nouveau" en politique. Alors forcément, le risque de faire un faux-pas n'est pas négligeable. Emmanuel Macron s'en est rapidement rendu compte, après sa toute première interview depuis sa nomination, mercredi 17 septembre sur Europe 1.
À l'occasion de ce "dépucelage" médiatique, le locataire de Bercy a créé une vive polémique en qualifiant les salariées des abattoirs Gad d'"illettrées". Une déclaration dans laquelle certains - notamment au Parti communiste et à l'UMP - ont cru déceler une marque de mépris à l'égard de la classe ouvrière.
Une "erreur de débutant", reconnaît aujourd'hui le ministre, cité par Le Parisien. Samedi 20 septembre, Emmanuel Macron recevait lui-même les visiteurs à Bercy, à l'occasion des Journées européennes du patrimoine. Occupé à "souder de la fibre optique", comme le rapporte le quotidien ce dimanche, il glisse alors, "avec un sourire" :
"Parfois, on a la chance du débutant. Et puis, parfois aussi, on fait des erreurs de débutant...
"
Le ministre s'est déjà excusé pour ses propos. Le jour-même, lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée, Emmanuel Macron s'est livré à un exercice somme toute assez rare dans la vie politique française :
"Mes excuses les plus plates vont à l'égard des salariés que j'ai pu blesser, que j'ai blessés, et je ne m'en excuserai jamais assez.
"
Quelques heures plus tard, le Premier ministre Manuel Valls saluait son geste. Le lendemain, c'est l'ancienne ministre UMP Rachida Dati qui lui apportait son soutien.