Il n'avait pas réagi à l'annonce du retour de Nicolas Sarkozy, vendredi 19 septembre, se contentant de publier un communiqué sur les frappes françaises en Irak deux heures après le post Facebook de l'ex-chef de l'État. Mais rassurez-vous : François Fillon n'est pas passé à côté de la candidature de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP. Il a simplement pris son temps pour y répondre.
Au cours d'un "barbecue de rentrée" devant ses partisans dans le Val-d'Oise, dimanche, l'ancien Premier ministre s'est fendu d'une petite attaque envers celui qui "aime trop la France" pour rester en-dehors de la vie politique du pays :
"Je n'ai pas le culte des sauveurs, mais le culte des idées. Aujourd'hui, la question n'est pas de savoir qui peut battre François Hollande. A priori, tout le monde. Non, la question est comment rassembler les Français et surtout pour quoi faire.
"
Une analyse qui rejoint celle de Bernard Debré. Le député UMP de Paris, qui était opposé à ce que Nicolas Sarkozy brigue à nouveau la présidence du parti, avait estimé, le 8 septembre, que "n'importe quel veau pourra battre Hollande". D'où l'absence de nécessité d'un retour de Nicolas Sarkozy, d'après lui.
Cette petite phrase de François Fillon est aussi une réponse directe à l'attaque que lui avait réservée Nicolas Sarkozy dans le JDD ce dimanche : "Ce n'est pas de ma faute s'il n'a pas réussi à combler le vide après mon départ", raillait l'ancien président.
François Fillon, membre du triumvirat qui assure temporairement la présidence collégiale de l'UMP, assure de son côté vouloir "rester au-dessus" de la bataille interne, qui oppose l'ancien président de la République, Hervé Mariton et Bruno Le Maire. Ensuite, il agira "en homme libre", a-t-il promis.
Puisque l’Etat providence est en faillite, puisque le socialisme ne marche pas, alors, si on essayait la liberté ?
— François Fillon (@FrancoisFillon) 21 Septembre 2014
C'est le deuxième ancien Premier ministre et candidat à la primaire de 2016 qui tance Nicolas Sarkozy ce dimanche. Alain Juppé, lui aussi, a répondu aux attaques de l'ancien président, lors du Grand Rendez-Vous Europe 1- Le Monde - i>TELE :
"En matières d'ennuis judiciaires, il vaut mieux ne pas se livrer à un match, hein...
"