François Lamy est bien content : fin août, l'ancien ministre délégué à la Ville a refusé d'entrer au gouvernement Valls II. Une semaine après, ce proche de Martine Aubry n'a pas changé d'avis. Ce mardi 2 septembre, il a publié un message sans ambiguïté sur Twitter. Voici ce qu'on peut y lire :
Il y a juste une semaine, je refusais de rentrer au gouvernement : pas de regrets.
François Lamy accompagne son message d'une capture d'un article du Monde daté du mercredi 3 septembre. Intitulé Le social-libéralisme décomplexé au pouvoir, cet article évoque les débats qui ont agité la gauche depuis l'annonce du nouveau gouvernement : les mots d'Emmanuel Macron sur les 35 heures, le détricotage de la loi Duflot ou encore la sortie de François Rebsamen, mardi 2 septembre, demandant un renforcement des contrôles à Pôle Emploi (liste non-exhaustive).
Il y a juste une semaine, je refusais de rentrer au gouvernement : pas de regrets pic.twitter.com/3K6KAmfAv3
— François Lamy (@lamy_f) 2 Septembre 2014
Avant même l'annonce de la nouvelle équipe gouvernementale, François Lamy avait expliqué son choix au Parisien:
C’est une question de ligne politique : je ne suis pas sûr de partager les orientations du futur gouvernement sur la réforme du Code du travail, le relèvement des seuils sociaux ou la baisse des dépenses publiques et notamment les 11 milliards d’euros en moins pour les collectivités locales.
Philippe Martin, lui, n'a pas eu ce luxe de refuser un ministère. Viré du gouvernement, comme François Lamy, au lendemain des municipales, l'ancien ministre de l'Écologie a répondu avec malice au message de son ancien collègue se félicitant d'avoir refusé un maroquin il y a une semaine :
@lamy_f il y a juste 5 mois je n'avais pas eu mon mot à dire :)) pic.twitter.com/XcVweZurf0
— Philippe Martin (@_PhMartin_) 2 Septembre 2014
Cet été, dans L'Opinion, Philippe Martin, que l'on dit proche des "frondeurs", était revenu sur son éviction du gouvernement. Au téléphone, Manuel Valls lui avait expliqué qu’à partir du moment où Ségolène Royal entrait "dans le dispositif", il ne pouvait pas lui proposer de poursuivre là où il était… "Je suis sur ce trottoir, j’ai une brassée de roses dans les bras, avait raconté Philippe Martin. […] J’étais là avec mon bouquet de fleurs et je me dis : 'Putain t’es plus ministre !'"