Stéphane Le Foll qualifie les frondeurs de "soi-disant députés"

Publié à 08h50, le 18 février 2015 , Modifié à 13h30, le 18 février 2015

Stéphane Le Foll qualifie les frondeurs de "soi-disant députés"
Stéphane Le Foll © Captures d'écran Europe 1

TERMINOLOGIE  - Stéphane Le Foll, comme plusieurs autres membres du gouvernement, est en service après-vente ce mercredi 18 février, après la décision de Manuel Valls, mardi 17 février, d'avoir recours au 49.3 pour faire adopter la loi Macron.

Invité d'Europe 1, le porte-parole du gouvernement, en fin politique qu'il est, sait bien que la motion de censure déposée par l'UMP et votée jeudi 19 février, ne sera pas adoptée. Du coup, en position de force, le ministre de l'Agriculture en profite pour asséner deux trois taquets aux députés frondeurs qui se sont opposés à la loi Macron.

Cela commence de manière classique, Stéphane Le Foll dénonçant des "jeux de posture", "à la veille d'un congrès" du Parti socialiste qui s'annonce déjà rock n' roll.

Cela se poursuit de manière un peu moins conventionnelle avec une attaque directe contre les frondeurs et sur les conséquences inévitables de leur positionnement. Il dit :

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Les soi-disant députés qui ont été jusqu'à voter contre, ils auront à se rappeler d'une chose : ils ont été élus lors d'une présidentielle, qui avait été précédée d'une primaire qui avait mobilisé trois millions de personnes. Rien n'a été caché, en particulier sur ce qu'on appelle la réduction du déficit budgétaire.

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Plusieurs députés PS, dont l'ancien ministre de l'Éducation Benoît Hamon, avait indiqué avant mardi qu'ils voteraient contre le projet de loi Macron.

Pour Stéphane Le Foll, c'est donc simple : "il l y aura des décisions qui seront à prendre au niveau du Parti socialiste". Et peut-être même avant le Congrès de juin. Il ajoute, en guise d'avertissement :

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Celui qui voterait la censure n'a plus sa place au Parti socialiste. Parce que voter avec l'UMP, alors là, pour des gens qui se disent de gauche, c'est quand même un problème majeur.

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Un message que l'on peut entendre comme adressé aux frondeurs comme aux députés Front de gauche qui, eux, pourraient bien voter la censure

En juin 2014, Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'État aux relations avec le Parlement avait qualifié les frondeurs de députés "soi-disant socialistes"

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