Attentats de Paris : le NPA "refuse l'union nationale" et "demande la levée de l'état d'urgence"

Publié à 09h40, le 14 novembre 2015 , Modifié à 14h51, le 14 novembre 2015

Attentats de Paris : le NPA "refuse l'union nationale" et "demande la levée de l'état d'urgence"
© NPA

L'appel solennel a été lancé par le président de l'Assemblée nationale et tous les présidents de groupes parlementaires. Il a également été porté par de nombreux responsables politiques. Dans un communiqué diffusé samedi 14 novembre au matin, au lendemain des attentats qui ont fait au moins 128 morts et 300 blessés dont 80 en "urgence absolue" à Paris et Saint-Denis, le NPA, pour sa part, déclare refuser l'union nationale. Comme il l'avait fait au mois de janvier, après les attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher.

Ce samedi, le parti anti-capitaliste désigne tout d'abord le gouvernement français, et la coalition internationale qui frappe les positions de l'État islamique en Irak et en Syrie, comme responsables des attentats perpétrés sur le sol français :

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Cette barbarie abjecte en plein Paris répond à la violence tout aussi aveugle et encore plus meurtrière des bombardements perpétrés par l'aviation française en Syrie suite aux décisions de François Hollande et de son gouvernement. Ces bombardements sont censés combattre l’État islamique, les terroristes djihadistes, en fait, avec l'intervention et les bombardements russes, ils protègent le régime du principal responsable du martyr du peuple syrien, le dictateur Assad.



La barbarie impérialiste et la barbarie islamiste se nourrissent mutuellement. Et cela pour le contrôle des sources d'approvisionnement en pétrole.

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Le parti fustige ensuite "l'intervention pitoyable" de François Hollande, faite vendredi soir à l'Élysée, un président "qui joue les va-t-en guerres et porte une responsabilité immense dans ce nouveau drame". "Il a décrété l'état d'urgence sur tout le territoire, estimant que la réponse à apporter était de piétiner les libertés fondamentales, ajoute le communiqué. Il a été immédiatement soutenu par Sarkozy. Les autorités politiques peuvent ainsi désormais interdire des réunions publiques et contrôler la presse."

Tout cela pousse donc le NPA à refuser l'union nationale et à demander la levée de l'état d'urgence :

 

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Une nouvelle fois, les principaux responsables de ce déferlement de violence barbare appellent à l'union nationale. Ils tentent de retourner la situation dramatique à leur avantage pour étouffer l'indignation et la révolte. Ils ont pour cela un bouc émissaire tout trouvé, les musulmans. Nous refusons toute union nationale avec les responsables des guerres, la bourgeoisie, Hollande, Sarkozy et Le Pen. Nous dénonçons le racisme que distille l’État au nom de prétendues 'valeurs de la république' au moment même où, sous couvert de lutte contre le terrorisme, ce sont les droits démocratiques qui sont menacés. Nous demandons la levée de l’État d'urgence.

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Du rab sur le Lab

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