Cette interview antisarkozyste de Jean-François Copé… dans laquelle il se défend d’avoir l’ex-Président comme unique cible

Publié à 07h24, le 18 octobre 2016 , Modifié à 07h24, le 18 octobre 2016

Cette interview antisarkozyste de Jean-François Copé… dans laquelle il se défend d’avoir l’ex-Président comme unique cible
© FRED TANNEAU / AFP

On attendait Jean-François Copé plus offensif durant le premier débat de la primaire de la droite jeudi 13 octobre. Le député-maire de Meaux aurait pu attaquer Nicolas Sarkozy sur l’affaire Bygmalion, alors qu’il répète à longueur d’interview que, lui mis en examen, il ne serait pas candidat. Finalement, les deux hommes se sont affrontés sur la paternité de la loi anti-burqa , ce qui a permis à "JFC" de recevoir le soutien inattendu de Valérie Pécresse .

Pourtant, Jean-François Copé l’assure : il n’est "pas plus" offensif à l’endroit de Nicolas Sarkozy que des autres concurrents à la primaire de la droite. Interrogé ce mardi 18 octobre par Le Parisien sur son "antisarkozysme", il répond :

 

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Je suis très offensif, oui, mais pas plus à l’endroit de l’un que des autres.

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Cette déclaration n’empêche pas Jean-François Copé de taper à tout va sur Nicolas Sarkozy pendant ce même entretien. Pas (ou très peu) sur les autres prétendants LR à l’Élysée. Après avoir répété que l’ex-Président a été "mis en examen" dans l’affaire Bygmalion, le chantre de la droite décomplexée dresse un terrible bilan du quinquennat de Nicolas Sarkozy, comme il avait déjà pu le faire auparavant .

"L’enjeu de cette campagne, c’est la crédibilité", assène-t-il, citant des Français qui reprochent à la droite de n’avoir "pas fait ce pour quoi" elle a été élue en 2007. La crise de 2008 ? "Un alibi", rétorque Jean-François Copé :

 

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Nous avions tous les pouvoirs, malheureusement nous avons reculé devant la CGT, la gauche caviar, la crainte des mauvais sondages…

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Mais le député de Seine-et-Marne ne se contente pas de fustiger le bilan de Nicolas Sarkozy. Il dézingue aussi une campagne axée sur le Front national, des promesses non-tenues et des petites phrases erronées :

 

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- Copé : Je n’ai jamais pensé qu’on gagnerait une élection en allant reprendre les propositions du Front national.



- Le Parisien : Sarkozy court après le Front national ?



- Copé : Non. Mais quand on dit qu’on va faire des référendums pour aller directement au peuple, pour reprendre sa formule, je dis que c’est suicidaire. [...] Souvent, il y a chez Nicolas Sarkozy un verbe haut et des demi-mesures derrière.

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Jean-François Copé le répète : il n’a "pas aimé" la référence de Nicolas Sarkozy aux "ancêtres gaulois". "Nous ne sommes pas tous gaulois et nos ancêtres ne l’étaient pas tous non plus", corrige-t-il. Sur ce coup-là, au moins, il n’est pas le seul : même Alain Juppé, d’ordinaire réservé sur les critiques, s’en est pris à l’ancien chef de l’État en déplorant la "nullité du débat politique"

 



 

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