Surprise, lundi 1er mai, au meeting parisien d’entre-deux-tours d’Emmanuel Macron à la Villette : Ségolène Royal s’est invitée au premier rang, aux côtés des poids lourds de la campagne tels que François Bayrou et Jean-Yves Le Drian. Au Lab, plusieurs proches d’Emmanuel Macron ont précisé que cette venue n’était pas prévue.
Interrogé ce mardi 2 mai au Talk du Figaro sur la présence de la ministre de l’Ecologie lors de ce grand rassemblement, Christophe Castaner a estimé que "Ségolène Royal a sa place dans ce meeting-là car ses positions sont claires". Le porte-parole d’Emmanuel Macron a dans la foulée affirmé que l’ancienne candidate à la présidentielle, en 2007, ne bénéficiait pas de traitement de faveur. Il a déclaré :
"Elle n’a pas eu de traitement VIP, en dehors de sa sécurité personnelle, car aujourd’hui à En Marche! on considère que Ségolène Royal a la même importance que monsieur et madame Duchmol qui venaient de Forcalquier (la ville des Alpes-de-Haute-Provence où Christophe Castaner est maire, ndlr).
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L’intéressée devrait apprécier cette comparaison. Le député (ex-PS) a par ailleurs réaffirmé que Ségolène Royal ne sera pas Premier ministre ou ministre en cas d’élection d’Emmanuel Macron. Il a précisé :
"Emmanuel Macron s’est prononcé sur le sujet. Il avait même dit que les anciens ministres n’avaient pas vocation à redevenir ministres. Il avait même eu une spéciale dédicace qui avait été jugée un peu maladroite : - Ségolène Royal n’avait pas été rancunière et c’est une qualité - il avait évoqué les noms de Marisol Touraine et de Ségolène Royal en disant que l’une et l’autre n’avaient pas vocation à reprendre des responsabilités.
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Fermez le ban, donc. Un autre ténor socialiste du gouvernement durant le quinquennat de François Hollande, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, n’est pas assuré d’avoir un poste de ministre dans un futur gouvernement d’Emmanuel Macron. "Jean-Yves le Drian sera confronté à des choix ce type-là", a annoncé Christophe Castaner.
Ségolène Royal avait volontairement entretenu le doute sur son vote durant toute la campagne. Ce n’est que deux jours après le premier tour qu’elle avait annoncé son soutien à Emmanuel Macron. Juste une petite phrase, une allusion pour lever toute incertitude. L'ex-candidate à la présidentielle avait appelé à la "mobilisation" autour d'Emmanuel Macron face à Marine Le Pen, le 7 mai prochain, pour le second tour de la présidentielle.