Comment les sarkozystes ont tenté (en vain) d'exclure l'électorat bayrouiste de la primaire de 2016

Publié à 16h29, le 09 septembre 2015 , Modifié à 19h03, le 09 septembre 2015

Comment les sarkozystes ont tenté (en vain) d'exclure l'électorat bayrouiste de la primaire de 2016
Brice Hortefeux et Laurent Wauquiez © Montage Le Lab via AFP

INDÉSIRABLES - Cette primaire est censée être celle "de la droite et du centre". Mais on le sait, un certain centre (celui de François Bayrou pour ne pas le nommer) n'est pas en odeur de sainteté du côté de la partie la plus sarkozyste de Les Républicains. Ainsi, à l'heure de répartir les bureaux de vote pour ce scrutin qui aura lieu à l'automne 2016, *certains* ont tenté (en vain et sans trop insister) d'évincer les électeurs du maire de Pau du processus.

Le Monde révèle le contenu d'un document préparatoire* du comité d'organisation de la primaire, mercredi 9 septembre. Un texte qui approuve le principe général suivant : 5.094 bureaux de vote seront répartis équitablement entre les 566 circonscriptions électorales françaises ; comme prévu, le reste (4.352 bureaux) dépendra des "scores cumulés de Nicolas Sarkozy, François Bayrou et Nicolas Dupont-Aignan au premier tour de la présidentielle de 2012", écrit Le Monde.

Mais le camp sarkozyste, qui espère une participation relativement faible et donc essentiellement composée de ce "noyau dur" cher au président de Les Républicains, a bel et bien tenté d'exclure le patron du MoDem de cette équation. Ce qui se serait évidemment fait au détriment d'Alain Juppé, qui a fait de sa compatibilité avec le cinquième homme de 2012 sa ligne directrice. Une information confirmée au Lab par un soutien du maire de Bordeaux et un proche de Bruno Le Maire.

Deux hommes ont notamment plaidé en ce sens : Laurent Wauquiez et Brice Hortefeux. Au sujet du premier, numéro 3 du parti, Le Monde affirme :

 

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Laurent Wauquiez, secrétaire général du parti Les Républicains, a ainsi proposé que les voix de François Bayrou ne soient pas comptabilisées.

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Tout simplement. Fin juin, L'Opinion relatait déjà cette tentative de Laurent Wauquiez.

Quant au second, conseiller politique et "ami de 30 ans" de Nicolas Sarkozy, il "a suggéré de calculer la répartition en fonction des scores du second tour de 2012, ce qui aurait exclu les centristes ayant voté pour François Hollande", écrit Le Monde.

Face à eux, ils ont trouvé Édouard Philippe, député de Seine-Maritime et proche d'Alain Juppé, qui a fait valoir la position de son champion. C'est que ce dernier a menacé à plusieurs reprises de se présenter en solo en 2017 si les conditions d'organisation de la primaire ne lui paraissaient pas équitables, notamment au regard de l'électorat. Le Monde assure enfin que "les sarkozystes n’ont pas bataillé longtemps sur ce point". Mais ils ont tenté leur chance. Ça valait le coup d'essayer.

* Ses conclusions devront être adoptées en réunion du comité le 15 septembre.



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