Des députés PS prêts à servir de défouloir aux électeurs FN pour les convaincre de changer leur vote

DEFOULOIR - Enguirlandez-moi pour ne plus voter FN. Voilà en substance le message que deux députés PS adressent aux électeurs qui ont fait le choix de se tourner vers le Front national. Erwann Binet, élu de l’Isère, part d'un constat que le Dauphiné libéré rapporte  ce vendredi 11 décembre : "Ils assument leur vote".

En coordination avec son homologue de l’Hérault Sébastien Denaja, il compte organiser, après le second tour des élections régionales, un débat avec ceux qui ont voté FN. Erwann Binet confie au quotidien :

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On connaît les raisons qui les incitent à voter pour le Front national, mais j’aimerais qu’ils comprennent les conséquences que ce vote peut avoir. Beaucoup d’entre eux n’ont pas conscience du projet du Front national.

 

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Il résume :

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Je préfère qu’ils se défoulent sur leur député qu’en mettant un bulletin d’un candidat frontiste dans l’urne.

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Lors du premier tour des régionales, le Front national est arrivé en tête dans six régions sur 13 avec un score national à 28 %, soit 17 points de plus qu’en 2010. Une claque pour les partis traditionnels.

Le député PS du Cher Yann Galut, interrogé quant à lui par France Info , ne cache pas son désarroi :

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Nous sommes, il faut le dire, dans la nasse. Ils nous disent 'on a essayé la droite, on vous a essayé vous en 2012, eh bien aujourd'hui pourquoi pas elle [Marine Le Pen] parce que elle, elle n'a jamais été au pouvoir. Aujourd'hui, je vous le dis, on n'a pas la solution.

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Et alors que les politiques de droite et de gauche se rejettent mutuellement la responsabilité de la montée du FN, Erwann Binet admet avec lucidité :

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Je pense qu’ils ont une trop mauvaise image [des hommes et femmes politiques].

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Le député de l’Isère, qui dit appartenir à la "génération du 21 avril 2002", martèle qu’il a "envie de les convaincre du contraire".

Et il vaudrait mieux se dépêcher : il ne reste plus que 18 mois avant la présidentielle, qui pourrait voir arriver Marine Le Pen au second tour.

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