OPERATION "J'EXISTE" - L'ancien ministre Jean-Louis Borloo, président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), accorde une interview au Figaro à paraître ce mardi 19 mars et rend publique ce lundi une lettre au Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Une interview et une lettre ouverte avec le même message. Il pose "quatre conditions".
Quatre conditions afin de déterminer le vote des centristes sur la motion de censure présentée par l'UMP qui sera débattue mercredi par les députés.
Celui qui a renoncé à se présenter pour la mairie de Paris en 2014 demande "solennellement de revenir sur trois erreurs" qu'il qualifie de "néfastes, antisociales, dramatiques pour l'emploi et mauvaises pour les comptes publics". A savoir "les heures supplémentaires, le secteur du bâtiment et celui des services à la personne".
Il souhaite :
- "le retour immédiat" de la défiscalisation des heures supplémentaires supprimée par les socialistes
- que soit encouragé l'emploi dans le bâtiment via l'abaissement de la TVA à 5% "non seulement sur le logement social, mais aussi sur l'ensemble du secteur (travaux d'amélioration de l'habitat et de l'efficacité énergétique)"
- le rétablissement du forfait sur les cotisations sociales pour les emplois à domicile et nouveau plan pour permettre la création de 100.000 emplois dans le secteur des services à la personne.
Enfin, quatrième condition, une "pause fiscale". Le député centriste de la 21ème circonscription du Nord demande "un engagement ferme, solennel et sur l'honneur" de Jean-Marc Ayrault et François Hollande "de ne pas augmenter les prélèvements obligatoires d'ici à 2017" pour "permettre le retour de la confiance et de débloquer les projets individuels et collectifs en attente".
Jean-Louis Borloo menace donc :
Vous devez revenir sur vos trois erreurs. Elles sont aisées à corriger. Cela ne dépend que de vous. Chacun sait que vous y viendrez tôt ou tard, mais le plus vite sera le mieux. [...]
A défaut d'engagements précis de votre part, le groupe UDI votera la censure.
Son ancien Premier ministre François Fillon a lui annoncé qu'il allait sécher le vote pour rendre visite à Vladimir Poutine.