WHATEVER - Une "crise sans précédent", selon les mots de Marine Le Pen. La présidente du FN dit ne pas reconnaître son père, après les énièmes provocations de ce dernier sur la Shoah ou encore le Maréchal Pétain. Mais Jean-Marie Le Pen, lui, sait très bien qui il est. Et dans l'immédiat, outre son statut (désormais précaire ?) de président d'honneur du FN, "le Menhir" est candidat aux élections régionales du mois de décembre en PACA. Et ce n'est pas sa fille, qui souhaite désormais faire barrage à cette candidature, qui va l'arrêter.
Le Point a interrogé le fondateur du parti d'extrême droite, en marge de son interview à Radio Courtoisie, mercredi 8 avril au soir. Jean-Marie Le Pen explique notamment qu'il n'est "certainement pas" en train de vivre ses dernières heures dans les rangs frontistes : "Mon exclusion est impensable, à moins d'un congrès extraordinaire qui signifierait la mort du FN", assène-t-il. Surtout, Le Point écrit :
"L'ex-candidat à l'Élysée âgé de 86 ans [...] maintient sa candidature en Provence-Alpes-Côte d'Azur aux élections régionales de décembre.
"
""
Le patriarche persiste donc, malgré le refus très net de sa présidente de fille de le voir se présenter. De quoi entretenir la colère de cette dernière, qui juge selon Le Canard Enchaîné que son père "a décidé de [la] faire chier jusqu'au bout".
Dans un communiqué, Marine Le Pen expliquait mercredi matin : "Je m’opposerai, lors du bureau politique du 17 avril prochain qui doit investir les têtes de listes pour les élections régionales, à sa candidature en Provence-Alpes-Côte d’Azur."
Un bureau politique au cours duquel Jean-Marie Le Pen compte bien faire entendre sa voix, comme il l'expliquait lui aussi dans un communiqué mercredi : "C’est devant cette assemblée délibérante que j’exposerai mon point de vue, celui d’un homme politique responsable, libre, qui a toujours marché tête haute et mains propres."
Marine Le Pen, qui sera l'invitée du JT de TF1 ce jeudi soir, devrait y annoncer une décision définitive, après en avoir discuté avec ses proches.
Outre sa candidature aux régionales, c'est aussi la question d'une éventuelle exclusion pure et simple de Jean-Marie Le Pen qui se pose. Sur BFMTV mercredi soir, Florian Philippot a expliqué à ce sujet que "toutes les options sont sur la table". Le numéro 2 du FN expliquait pourtant récemment, après que Jean-Marie Le Pen a maintenu que les chambres à gaz étaient "un détail" de la Seconde Guerre mondiale, que l'intéressé n'était "pas un militant comme un autre" et ne pouvait donc pas être déchu de son titre de président d'honneur.
Il a semble-t-il *légèrement* changé d'avis : lui retirer ce titre "fait partie des possibilités", a affirmé Philippot sur BFMTV.