José Manuel Barroso déclare (presque) sa flamme à la France

Publié à 23h14, le 26 juin 2013 , Modifié à 23h19, le 26 juin 2013

José Manuel Barroso déclare (presque) sa flamme à la France
(Reuters)

CHAUD-FROID - José Manuel Barroso joue l'apaisement. Le président de la Commission européenne s'explique dans les Echos sur les récents échanges conflictuels qu'il a pu avoir avec une partie du gouvernement français. 

Et quelques jours après avoir répondu vivement à Arnaud Montebourg, il fait cette fois une quasi-déclaration d'amour à la France. "Ma deuxième culture, après le Portugal, c’est la France !", dit-il dans le quotidien économique pour se défendre de ses prises de position. 

Deux jours plus tôt, il ripostait à Arnaud Montebourg parlant des "souverainistes de gauche (qui) font exactement le même discours que l’extrême droite".

Dans les colonnes de l'International Herald Tribune, José Manuel Barroso avait considéré que la France était "réactionnaire", au sujet de l'exception culturelle française. Il nuance aussi ses propos dans le quotidien économique : "Ma remarque portait sur la mondialisation pas sur l'exception culturelle", précise-t-il. 

J’ai dénoncé ceux qui pour des raisons idéologiques sont le camp des nationalistes et du protectionnisme.

Pour lui, "il n’y a aucun lien rompu" avec la France. Et il s'explique sur son rapport à la France : 

Tous ceux qui me connaissent savent que je suis un ami sincère de la France et que j’ai une grande admiration pour le rayonnement de sa culture.

(...) 

Je l’ai dit et redit : je suis favorable à l’exception culturelle, c’est même un concept sacré pour moi."

Le président de la Commission européenne juge "ce conflit complètement artificiel" et considère que ses "déclarations ont été délibérément déformées".

Ce mercredi, le gouvernement français a déclaré partager "sur le fond" les propos d'Arnaud Montebourg accusant le président de la Commission d'être "le carburant du Front national". De son côté, Laurent Fabius, en tant que chef de la diplomatie, a marqué une différence assurant qu'il "ne faut éviter de personnaliser". "Le débat avec la Commission, oui, mais tout ce qui est pugilat, non."

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