EN ROUE LIBRE - Alors que revoilà Jean-Marie Le Pen. Après avoir parlé dans à peu près tout ce qui se fait de médias en France depuis sa suspension en tant qu'adhérent du Front national , le fondateur du parti frontiste vient de rendre public, ce vendredi 8 mai, sa déclaration au bureau politique du FN, le 4 mai.
Et, on pouvait s'y attendre étant donné la vigueur du "Menhir" à dénoncer sa mise au ban du mouvement, Jean-Marie Le Pen était un chouïa en colère. En particulier contre Florian Philippot et son directeur de cabinet, Joffrey Bollée.
Cela commence avec une remarque *innocente*, Jean-Marie Le Pen notant que les deux susnommés se sont bien empressés de réagir sur Twitter après les interviews données par le patriarche Le Pen à BFMTV et Rivarol. "Avant même que je puisse répondre, le vice-président Philippot a déclaré que 'la rupture était totale et définitive' et son directeur de cabinet 'il faut qu’il parte', a commencé Jean-Marie Le Pen.
Le président d'honneur du FN n'a pas vraiment apprécié les remarques de Joffrey Bollée qui, sur Twitter avait dénoncé "les pleurnicheries de Jean-Marie Le Pen", avant de retirer son message quelques minutes plus tard.
Le 4 mai, le fondateur du FN ne s'est donc pas privé de rappeler cette attaque. Il a dit :
"Je note qu’un certain nombre de salariés du Carré, comme Monsieur Bollée, chef de cabinet de monsieur Philippot, se sont permis des attaques injurieuses contre moi sans être le moins du monde mis en cause.
"
Et Jean-Marie Le Pen d'en profiter pour critiquer, devant le bureau politique cette fois, la prédominance de ce qu'il a appelé, quelques jours plus tard, "la mafia" qui tient les rênes du FN. Il a ajouté :
"Il est clair qu’il a été procédé à des recrutements massifs de collaborateurs dont l’une des caractéristiques communes, c’est de vouloir faire table rase du passé. (Remplacer les vieux cons par les jeunes trous du cul).
"
Voilà pour la première salve. La seconde est arrivée un peu après lorsque Jean-Marie Le Pen s'est demandé à voix haute quelle ligne du FN il était supposé ne pas avoir respectée. "Celle de la présidente ? Celle de tous ceux qui pondent dix à quinze communiqués par semaine ?", a-t-il demandé.
Rien ne dit, en revanche, qu'il a obtenu une réponse.