LE MELON – Nicolas Sarkozy jubile. Intérieurement. Ou en privé. Ne cherchez pas, vous ne le verrez pas s'extasier en public après les bons scores de l'UMP au premier tour des départementales . L'ex-chef de l'État ne veut pas crâner. "C'est à la fin du marché qu'on compte les bouses", a-t-il lâché après ce premier tour . Mais, quand il n'est pas trop exposé, le successeur de Jean-François Copé laisse éclater sa joie.
Devant ses fidèles, Nicolas Sarkozy a goûté avec plaisir les résultats du premier tour des départementales. Cité par Le Point ce jeudi 26 mars, il a dit :
"Je ne veux pas fanfaronner, mais franchement, j'ai bien fait de revenir, ça valide mon retour par le parti, on est uni entre nous, on a des idées claires.
"
Une union qui ne l'empêche pas de se quereller avec Henri Guaino ou Nathalie Kosciusko-Morizet . Mais peu importe. Nicolas Sarkozy est désormais convaincu qu'il a bien fait de revenir. Et n'allez pas lui dire qu'il est uniquement animé par un esprit de revanche consécutif à sa défaite de 2012.
Toujours cité par Le Point, il explique :
"Une revanche sur quoi ? Je m'appelle Sarkozy, j'ai été président de la République, et quand j'ai été battu, je l'ai été avec 48,5% des voix, j'ai quinze demandes de déplacements par jour, et quand on fait des réunions, faut mettre des écrans dehors, parce qu'il n'y a pas assez de place.
"
Au cas où cet exemple, pourtant probant, des écrans géants placés dehors ne soit pas suffisant, Nicolas Sarkozy évoque aussi à l'envi le cas de… Lionel Jospin.
L'ancien Premier ministre, défait en 2002, n'a jamais pu vraiment revenir en politique. "Vous pensez que Jospin n'est pas revenu parce qu'il ne voulait pas revenir ? C'est une blague ! Tous les soirs, quand j'ai des milliers de gens devant moi, je me dis que c'était évident, il fallait que je revienne !", assure le président de l'UMP.
Reste désormais à convaincre ceux qui, dans son camp, auraient sans doute préféré qu'il ne revienne jamais.
[BONUS TRACK] Alain Juppé = Simone Veil = Jack Lang
Nicolas Sarkozy, on vient de le voir, ne s'embarrasse pas trop de modestie. C'est que l'ex-chef de l'État considère qu'il est un peu le seul à pouvoir vraiment pouvoir porter les couleurs de la droite. Toujours selon des propos rapportés par Le Point, le président ne mise pas une seule pièce sur Alain Juppé et François Fillon. Il dit :
"Bien sûr que l'avenir de la droite peut passer par Juppé, on se demande pourquoi Simone Veil, pourquoi Jack Lang n'ont pas fait une plus belle carrière. Quant à Fillon, c'est un peu tard pour lui, non ?
"