Coup de gueule d'Henri Guaino face à Nicolas Sarkozy sur sa proposition de menus uniques dans les cantines scolaires

Publié à 11h58, le 25 mars 2015 , Modifié à 17h05, le 25 mars 2015

Coup de gueule d'Henri Guaino face à Nicolas Sarkozy sur sa proposition de menus uniques dans les cantines scolaires
Nicolas Sarkozy et Henri Guaino © Montage AFP / Le Lab

Le débat sur les repas de substitution dans les cantines scolaires continue d’alimenter les turbulences à l’UMP. Le 19 mars sur France Inter, Henri Guaino manifestait son "désaccord total" avec la défense du "menu unique" à la cantine portée par Nicolas Sarkozy. Selon le Canard Enchaîné de ce mercredi 25 mars, l’ex-conseiller spécial du président a remis les pieds dans le plat lors du bureau politique de l’UMP lundi 23 mars. Sans mâcher ses mots.

Voici comment le député des Yvelines, par ailleurs chargé par l'UMP de préparer une convention sur l’islam de France, aurait interpellé le patron du parti de droite :

Il ne faut pas diviser les Français, comme on le fait en parlant des Français musulmans (…) et en sortant des conneries sur les cantines.

Réplique tout aussi vigoureuse de Nicolas Sarkozy, dont les arguments semblent soudain assez éloignés de la défense de la laïcité qu’il avait invoqué pour justifier la suppression des menus de substitution :

Je t’interdis de dire ça. Il faut que tu sortes un peu, il faut que tu ailles sur le terrain. Les gens en ont marre qu’on leur impose de bouffer du halal.

Dans son édition de mercredi, le quotidien L’Opinion confirme un échange tendu entre Henri Guaino et l’ancien chef de l’Etat. Le premier mettant en garde le second sur le risque de reprendre les thèmes du FN.

Depuis que Nicolas Sarkozy a approuvé la décision du maire de Chalon-sur-Saône d’en finir avec les menus sans porc dans les écoles de sa ville, de nombreux responsables de l’UMP ont pris ostensiblement leurs distances. Comme Alain Juppé ou les maires UMP du XVIe arrondissement de Paris et de Reims, Claude Goasguen et Arnaud Robinet.

Quand à Nathalie Kosciusko-Morizet, sa petite vanne à Nicolas Sarkozy, rapportée là aussi par le Canard Enchaîné, en dit long sur sa désapprobation.

Il ne semble y avoir guère que Laurent Wauquiez, député-maire du Puy-en-Velay et n°3 du parti de droite, à s’être rallié à la position de l'ex-président.

[Edit - 17h]

Henri Guaino dément auprès du Lab avoir employé le mot de "connerie". "Je n'aurais pas dit ça comme ça en bureau politique", explique-t-il. Tout en confirmant le coeur du message :

 

L'esprit, c'était : 'il ne faut pas dresser les gens les uns contre les autres, on ne va pas reconstruire une nation de cette façon'. Il ne s'agissait pas d'une attaque contre Nicolas Sarkozy.

Du rab sur le Lab

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