Mariani moque Jouanno, pas assez "France profonde"

Publié à 10h17, le 08 mai 2012 , Modifié à 12h02, le 08 mai 2012

Mariani moque Jouanno, pas assez "France profonde"
Thierry Mariani sur LCI le 8 mai 2012 (capture d'écran)

D'un côté la sénatrice de Paris, Chantal Jouanno, qui se revendique d'une "droite moderne" et part en lutte contre la droitisation de l'UMP. De l'autre Thierry Mariani, ministre des Transports et co-fondateur de la droite populaire, qui se félicite du tournant droitier de la campagne.

Depuis la défaite de Nicolas Sarkozy, la conciliation entre ces deux courants de l'UMP semble impossible. Chantal Jouanno et Thierry Mariani s'écharpent par médias interposés.

Quand la sénatrice condamne la droitisation du parti sur France Inter, le ministre moque son manque "d'expérience de terrain" sur LCI: "Je crois qu'elle a été élue une fois, à la proportionnelle, à Paris ... "

  1. La stratégie Buisson? Une bonne stratégie

    Sur lci.tf1.fr

    Chantal Jouanno a une grande expérience du terrain. Je crois qu’elle a été élue une fois à la proportionnelle à Paris... Je l’invite à venir dans certaines circonscriptions de la France profonde.

    Thierry Mariani n'apprécie pas franchement les critiques de la sénatrice de Paris à l'encontre de la droite populaire qu'il a cofondée. Et le fait savoir en mettant en doute la légitimité de son élection, "uniquement" à la proportionnelle. Il raille également sa supposée méconnaissance des "vrais"électeurs, ceux "de la France profonde".

    Depuis la défaite de Nicolas Sarkozy, deux camps s'affrontent. La droite "humaniste", incarnée par Jean-Pierre Raffarin, ou la droite "moderne" revendiquée par Chantal Jouanno, font peser l'échec sur la stratégie de droitisation.  A droite de l'UMP, Thierry Mariani se félicite au contraire de cette stratégie dite "Buisson", censée permettre de récupérer les électeurs du Front national:

    C'est la bonne stratégie. Elle lui a permis de partir à 40% [d'intentions de vote, ndlr] et d'arriver à 48.4.

    Ce qui a fait échouer, c'est cette stratégie mêlée à des annonces, comme dire qu'on peut prendre François Bayrou comme Premier ministre. Ce n'est pas un mix extraordinaire.

    Thierry Mariani renvoie ainsi la responsabilité de la défaite aux centristes de l'UMP qui ont tenté, tout au long de la campagne, de faire des signaux aux électeurs du Modem.

    Devant de telles incompatibilités, chacun espère prendre l'ascendant sur l'autre pour imposer sa ligne à l'UMP. Jusqu'à risquer l'implosion? Sur BFM TV ce 8 mai, Thierry Mariani ne l'exclut pas:

    A court terme je ne pense pas, à moyen terme on verra.

Du rab sur le Lab

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