#NOTINMYNAME – Après des semaines d’imbroglio, Les Républicains ont fini par exclure Edouard Philippe , devenu Premier ministre d’Emmanuel Macron, ainsi que les ministres issus de LR (Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu) et les députés pro-Macron comme Thierry Solère ou Franck Riester. Une décision ardemment voulue par Laurent Wauquiez, archifavori pour l’élection à la présidence de LR en décembre.
Mais si Laurent Wauquiez s’est autoproclamé "premier héritier du sarkozysme" , dont les réseaux soutiennent le président d’Auvergne-Rhône-Alpes, il n’a, semble-t-il, pas reçu l’approbation de l’ancien chef de l’Etat dans sa croisade pro-exclusion. Ainsi, selon L’Opinion de ce mercredi 8 novembre, "contrairement à Wauquiez, Sarkozy n’était pas favorable aux exclusions". "L’ancien Président n’était pas partisan de leur exclusion de LR. (…) Nicolas Sarkozy n’était pas d’accord avec cette stratégie. Il a suggéré à Laurent Wauquiez un autre scénario. Il lui a conseillé d’attendre d’abord son élection annoncée à la présidence du parti, puis d’inviter Edouard Philippe au prochain conseil national des Républicains, de lui proposer de s’exprimer et ensuite de lui répondre", écrit le quotidien.
Une opposition à la procédure d’exclusion confirmée à L’Opinion par "un des conseillers" de Nicolas Sarkozy, désormais en retrait publiquement de la vie politique française depuis son échec fracassant au premier tour de la primaire de la droite :
"Nicolas Sarkozy n’a jamais été très favorable à des procédures d’exclusion. Son parcours le montre. Ce n’est pas son tempérament. Il préfère le dialogue.
"
Cette clémence de Nicolas Sarkozy envers ceux de son parti qui ont rallié Emmanuel Macron et son gouvernement n’est pas si surprenante. Car l’ancien Président est plutôt bienveillant avec l’actuel résident de l’Elysée, qu’il a rencontré à trois reprises depuis son élection et avec qui il parle régulièrement .
Un Nicolas Sarkozy qui disait d’Emmanuel Macron "c’est moi en mieux" et qui continue d’échanger avec Edouard Philippe et les ministres de droite d’Emmanuel Macron , comme Gérald Darmanin, son ancien porte-parole puis directeur de campagne.