Pour Jean-Vincent Placé, EELV "est redevenue en réalité Les Verts, peut-être même en pire"

Publié à 21h45, le 21 septembre 2015 , Modifié à 21h54, le 21 septembre 2015

Pour Jean-Vincent Placé, EELV "est redevenue en réalité Les Verts, peut-être même en pire"
© AFP / PHILIPPE HUGUEN

RETOUR EN 2010 - Jean-Vincent Placé et Europe Écologie - Les Verts, c'est fini. Une fin synonyme de scission pour celui qui a un "look de droite" sans rien ne pouvoir y changer. Mais le sénateur de l’Essonne continue de scruter la situation de son ancien parti dont il estime désormais qu'il est revenu en 2010, au temps du parti "les Verts". Voire pire.

Interrogé par Public Sénat le 21 septembre, Jean-Vincent Placé explique, ô grande surprise, qu'il votera au référendum d'union de la gauche proposé par Jean-Christophe Cambadélis le 19 septembre. Puis, il fait le bilan de la situation actuelle et notamment en Ile-de-France et Nord-Pas-de-Calais-Picardie où EELV partira seul. Il dit :

 

"

Je constate que nous sommes d’accord partout dans les régions. Sandrine Rousseau (tête de liste d’EELV dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie qui fait alliance avec le Parti de gauche, ndlr) est dans l’exécutif de Monsieur Percheron (président PS de la région, ndlr). Emmanuelle Cosse est vice-présidente de Jean-Paul Huchon (président PS de l’Ile-de-France, ndlr). A un moment, on ne comprend plus.



Quelque part, les gens d’EELV sont dans l’opposition au niveau national mais présents dans les exécutifs au niveau régional. J’ai aussi le sentiment qu’EELV est redevenue en réalité Les Verts, peut-être même en pire.

"

 

Le parti Europe Écologie - Les Verts était né de la fusion du parti vert avec le parti Europe Écologie en 2010, après le succès des scores écologistes lors des européennes de 2009. Jean-Vincent Placé évoque par cette référence la situation des Verts en 2007 après le score de 1,57% de Dominique Voynet à la présidentielle. Pendant cette période, l'avenir du parti était en question et celui-ci voyait certains de ses éléments, comme Jean-Luc Bennahmias, quitter le navire. 

Une allusion pas vraiment positive donc mais qui remplace la comparaison animalière de l'ancien numéro 2 des Verts qui expliquait, mi-mars, que le parti était désormais "un canard sans tête qui a perdu son sang". 





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