Quand Fabius prédisait une éphémère popularité pour Royal au gouvernement

Publié à 17h03, le 13 juillet 2015 , Modifié à 17h07, le 13 juillet 2015

Quand Fabius prédisait une éphémère popularité pour Royal au gouvernement
© MARTIN BERNETTI / AFP

Ils se chamaillent sur tout. C'est le constat fait par L'Express dans son édition du 15 juillet, à propos de la relation entre Laurent Fabius et Ségolène Royal, tous deux en charge de l'organisation de la 21e Conférence sur le climat (la COP 21). Ils ont eu beau démentir les tensions qu'on leur prête , leurs entourages continuent d'en raconter de bien belles.

Un proche de Ségolène Royal résume ainsi les choses : "c'est la guerre des neuneus." Une bataille résumée ainsi par le magazine :

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'Il est allé chouiner chez le président', dit Royal lorsque Fabius obtient un arbitrage favorable ; 'Elle est allée pleurer à l'Elysée 'il m'a pris ma gomme !', ironise Fabius quand Royal remporte une bataille.

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Jusqu'à l'arrivée de Ségolène Royal au gouvernement en tant que ministre de l'Ecologie, Laurent Fabius était seul en charge de l'organisation de cette COP 21. Depuis, il a dû partager le bébé : à lui la présidence et les négociations internationales, à elle "la position européenne et la mobilisation de la société civile".

D'ailleurs, en avril 2014, à l'annonce de l'entrée au gouvernement de l'ancienne candidate à la présidentielle, Laurent Fabius n'a pas franchement sauté de joie. Il tient alors auprès d'un élu cette réflexion sur l'avenir de la nouvelle ministre au sein du gouvernement :

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Tu vas voir, au début ça va très bien se passer, et ensuite, ça va s'arrêter.

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Laurent Fabius voit alors juste sur l'agacement que peut provoquer la liberté de parole de Ségolène Royal. Depuis son entrée au gouvernement, cette dernière est régulièrement désavouée par Manuel Valls, sur la réduction de la part du nucléaire en France, sur la gratuité des autoroutes , sur la hausse des tarifs de la SNCF ou encore sur l'extension de Roland-Garros . En revanche, le ministre des Affaires étrangères a eu moins de flair sur la longévité de sa collègue: déjà 15 mois au gouvernement et la ministre semble *très* loin de la sortie.

Le désamour entre les deux socialistes ne date pas d'hier. En 2006, lorsque Ségolène Royal décide de se présenter à la primaire PS, Laurent Fabius lance alors un désormais fameux : "Je préfère dire 'voici mon projet, plutôt projet c'est voici.'" Une formule qu'il avait regrettée par la suite.





 

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