APPEL À TROLLS - Après son refus de recevoir le collectif "La manif pour tous" - et la publication d’une lettre dans laquelle il estime que Frigide Barjot et ses acolytes "représentent la pire des homophobies qui est
", le méconnu Jean-Pierre Michel, désormais rapporteur de la loi "mariage pour tous", est devenu la cible des anti-mariage gay sur les réseaux sociaux. Et tente de se défendre (très) maladroitement.
Le sénateur socialiste de la Haute-Saône, vice-président de la commission des lois au Palais du Luxembourg, est le nouvel nouvel Erwann Binet
, version Sénat. En refusant d'auditionner Frigide Barjot dans le cadre de la commission des lois - et en lui répondant très vertement - Jean-Pierre Michel a réalisé son premier "coup".
"Déni de démocratie", "soviétisme déguisé", "dictature" ... Les antis ont inondé le jusqu'ici très discret @Senat_JPMichel
(95 tweets à son actif) de mentions sur Twitter. Mais c'est lorsqu'on le compare à Staline que le rapporteur décide de répliquer en 140 signes :
Pas de mémoire courte #staline a permis d'écraser Hitler #mariagepourtous#moustache réponse à des commentaires
— Jean-Pierre MICHEL (@Senat_JPMichel) 5 mars 2013
Soit une réponse très efficace pour ... démultiplier les attaques. Jean-Pierre Michel tentera d'y couper court une heure plus tard en précisant son "ironie" :
Dans certains tweets on me compare à Staline, j'ai répondu non sans ironie. Le débat est clos.
— Jean-Pierre MICHEL (@Senat_JPMichel) 5 mars 2013
Peu habitué au réseau - c'est son assistant qui tweete sous sa dictée - le sénateur de 74 ans concède au Lab qu'en si peu de mots "il est très difficile de se faire comprendre" puis persiste :
"Les gens qui attaquent ce tweet ne connaissent pas l'Histoire ! Tant pis, je ne suis mal compris que par ceux qui ne veulent pas me comprendre.
"
"J'ai trouvé les comparaisons avec Staline ridicules, poursuit-il. J'ai répondu pour me marrer."
Lors des débats à l'Assemblée nationale, Twitter est largement entré au sein de l'hémicycle, entrainant plusieurs rappels au règlements
pour cause de tweets de députés jugés incorrects. Pas de jurisprudence pour autant à en croire Jean-Pierre Michel. Le rapporteur assure ne pas du tout avoir été briefé sur la façon d'utiliser - ou non - le réseau social :
"Je ne sais pas si je continuerai à répondre aux insultes. Si ça va trop loin, je le ferai par communiqué. Je verrai au cas par cas.
"
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>> Pourquoi le rapporteur de la loi "mariage pour tous" refuse d'auditionner Frigide Barjot