VIDÉO - En commission Affaires sociales, la présidente LREM rejette un amendement sans même l'avoir fait voter (et s'en rend compte en riant)

Publié à 15h23, le 27 novembre 2017 , Modifié à 11h20, le 26 décembre 2017

VIDÉO - En commission Affaires sociales, la présidente LREM rejette un amendement sans même l'avoir fait voter (et s'en rend compte en riant)
Brigitte Bourguignon, présidente LREM de la commission des Affaires sociales. © Capture écran

Des fois, le nouveau monde, il va tellement vite pour réformer la start-up nation qu'il s'emmêle les pattes. Si le "grand n'importe quoi" du début de la législature s'est apaisé avec le temps, en commission, ça reste compliqué pour la majorité.

Ce lundi 27 novembre à l'Assemblée nationale, plus précisément en commission des Affaires sociales, les députés examinent le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2018. Amendement après amendement, le bal se passe comme convenu : la présidente Brigitte Bourguignon préside, le rapporteur général Olivier Véran donne ses avis favorables ou défavorables puis les députés-membres de la commission votent pour ou contre.

Sauf que, ce lundi, Brigitte Bourguignon est allée un peu plus vite que la musique.

Après un amendement du député LFI Jean-Hugues Ratenon s'opposant à la baisse des cotisations patronales, Olivier Véran donne un avis défavorable, "ne partageant ni le diagnostic, ni la ligne politique sous-tendue par l'amendement".

Brigitte Bourguignon lance alors :

"

L'amendement est rejeté. [Quelques secondes s'écoulent, NDLR] J'ai oublié de faire voter.

"

Dans un léger éclat de rire, la présidente de commission procède ensuite au vote, entre deux "pardon" et un "je vais trop vite".

Un passage isolé par le Lab à voir ci-dessous :

Ce n'est pas la première fois que les députés s'égare dans la procédure législative en commission. Fin juillet, alors que la commission des lois étudie le texte sur la moralisation de la vie politique, il a fallu voter trois fois pour adopter l’obligation de casier judiciaire vierge pour les ministres. Quelques jours plus tard, en séance plénière cette fois-ci, toujours concernant la loi de moralisation, les députés LREM avaient voté contre un article qu'ils avaient pourtant validé en commission.

Un rythme de travail trop soutenu et voilà les membres de la majorité qui craquent. Au point que Pierre Person, député LREM, se plaignait le 18 novembre dernier : "La seule petite douleur, c’est que les parlementaires ont l’impression de ne pas avoir le temps de réfléchir ".

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