Vincent Peillon, ministre de la polémique

Publié à 19h04, le 15 octobre 2012 , Modifié à 19h06, le 15 octobre 2012

Vincent Peillon, ministre de la polémique
Vincent Peillon à l'Assemblée nationale (Reuters).

Feu sur Vincent Peillon. Le ministre de l'Education nationale s'est prononcé dimanche sur France Inter pour un débat sur la dépénalisation du cannabis comme moyen de lutter contre les trafics dans les cités. Déclenchant ainsi les foudres de l'opposition et un recadrage de le part du président de la République et du Premier ministre. 

Une nouvelle polémique pour un habitué des sorties singulières. Comme le remarquait le Monde , Vincent Peillon est familier de "l'annonce choc". Un récapitulatif des controverses lancées par le ministre de l'Education nationale : 

> L'ouverture du débat sur la dépénalisation du cannabis 

Dernière déclaration en date, Vincent Peillon veut rouvrir le débat sur la dépénalisation du cannabis , pourtant clos par le premier ministre lui-même, au début du mois de juin. "C'est quand même une question qui se pose sérieusement " a lancé ce dimanche 14 octobre le ministre de l'Éducation nationale sur France Inter.

Dès le lendemain, opération déminage dans les ransg socialistes. C'était juste "une réflexion personnelle" affirme Vincent Peillon lui même. "Il n'y aura pas de dépénalisation du cannabis" fait savoir Matignon, alors que François Hollande lui-même a appelé le ministre de l'Education nationale pour "engueulade maîtrisée". 

> Les rythmes scolaires 

Jour de rentrée pour Vincent Peillon le 17 mai, en tant que ministre de l'Education nationale, et jour de sortie aussi. Invité de la matinale de France Inter, le ministre annonce le retour de la semaine de cinq jours à l'école pour la rentrée 2013

Gaffe ? Si cela ressemble à la mise en oeuvre d'une promesse de François Hollande , des voies se sont rapidement élevées pour s'indigner de l'absence de concertation préalable à cette annonce. 

"Je pense que la journée d'une passation de pouvoirs, ce n'est pas le moment de faire des annonces", avait déclaré Ségolène Royal. Le lendemain, toujours sur France Inter, Jean-Marc Ayrault, avait recadré son ministre. Il avait promis une "concertation" avec enseignants et parents d'élèves sur la question des rythmes scolaires et de la semaine de cinq jours.

> La morale laïque

Le ministre de l'Education nationale a annoncé début septembre dans le Journal du dimanche une nouvelle matière "dès la rentrée 2013" : la morale laïque . Entre autres choses, son programme prévoit l'apprentissage de La Marseillaise.

Dès son annonce, il a été comparé à Pétain par Luc Chatel . Plus surprenant, il n'a pas été soutenu totalement par l'ensemble de son camp. Bertrand Delanoë avait affiché un "oui, mais ". "La morale, le bien, le mal, je me méfie de ce qui est officiel", avait répondu le maire de Paris. 

  

> Recrutement de 40 000 enseignants dès 2013 

Autre annonce fracassante : le recrutement de 40.000 enseignants dès 2013. C'est sur France Culture que, début septembre, Vincent Peillon a fait cette annonce. 

Sur ces 40 000 postes, seuls 18 000 correspondent à des créations, "les 22 000 autres sont destinés à compenser des départs en retraite", remarque Le Monde

Une annonce avec laquelle Vincent Peillon a fait parler de lui. Pour Jean-François Copé, il s'agit d'une "folie absurde ". Le candidat à la présidence de l'UMP avait demandé "officiellement à François Hollande de siffler la fin de la récréation, tout ceci est totalement irresponsable", s'était-il indigné.

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