Cela devenait inéluctable. A force de perdre des élections partielles et de voir partir certaines de ses ouailles vers d’autres groupes, le groupe socialiste à l’Assemblée nationale s’approchait de la perte de sa majorité absolue acquise lors des élections législatives de 2012.
Et, avant même le résultat de la législative partielle du Doubs, début février pour remplacer Pierre Moscovici devenu commissaire européen, les socialistes ont perdu, officiellement, ce samedi 24 janvier, cette fameuse majorité absolue. Ce qui, dans les faits, ne change rien, la majorité gouvernementale restant largement majoritaire à l’Assemblée nationale.
Le départ de Jean-Pierre Maggi vers le groupe des radicaux de gauche a fini d’achever cette majorité absolue. Ce proche de Jean-Noël Guérini, qui se défend de quitter le groupe de Bruno Le Roux pour satisfaire le sénateur des Bouches-du-Rhône, avait annoncé son intention début janvier . C’est chose faite ce 24 janvier avec la publication au Journal officiel de son transfert au groupe RRDP.
Au groupe socialiste, on rappelle que Jean-Pierre Maggi était le suppléant du défunt Olivier Ferrand et "qu'il n'y avait pas plus socialiste" que lui. Et de confier au Lab :
"Voir son remplaçant partir chez les radicaux, cela abîme sa mémoire.
"
Avec ce départ désormais officiel, le groupe SRC mêlant socialistes et apparentés passe à 288 membres. Soit un de moins que les 289 sièges nécessaires à la majorité absolue. A noter qu’en 2012, le groupe socialiste comptait 297 députés.