Pris dans ses multiples déplacements d’avant municipales et autres porte-à-porte, Bruno Le Maire s’est finalement exprimé. Depuis Évreux, où il était venu soutenir Guy Lefrand, l'ancien ministre de l'Agriculture a décidé de, lui-aussi, commenter la tribune de Nicolas Sarkozy publiée vendredi 21 mars dans Le Figaro.
"La colère de Nicolas Sarkozy est compréhensible et légitime", a simplement écrit Bruno Le Maire.
La colère de #NS est compréhensible et légitime 1/3
— Bruno Le Maire (@Bruno_LeMaire) 21 Mars 2014
Contacté par Le Lab, un proche de Bruno Le Maire abonde dans le même sens :
"Nicolas Sarkozy a réagi en homme en colère. C’est un homme qui donne sa vérité. Ses propos lui appartiennent.
"
Un commentaire sur la forme donc, bien plus que sur le fond. Quant à la référence à la Stasi qu’attaque violemment la gauche, elle n’est pas critiquée. Bruno Le Maire l'avait déjà utilisée mardi 18 mars, sur BFM TV :
"Vous avez un ministre de la République qui a osé dire que ce n’est pas grave d’écouter les gens quand ils n’ont rien à se reprocher. Vous avez vu le film "La vie des autres", ce film terrible sur les écoutes en Allemagne de l’Est ? La phrase de Benoit Hamon elle m’a fait penser exactement à ça.
"
La tribune de Nicolas Sarkozy est surtout l’occasion pour l’ancien ministre de l’Agriculture d’attaquer François Hollande et le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.
Le #PR et le #gouvernement doivent désormais répondre de leurs actes. 2/3
— Bruno Le Maire (@Bruno_LeMaire) March 21, 2014
@manuelvalls et @ChTaubira doivent lancer des enquêtes pour connaître l'origine des fuites et de la violation du secret de l'instruction.
— Bruno Le Maire (@Bruno_LeMaire) March 21, 2014
Un argument déjà éprouvé mi-mars, après les révélations des écoutes de l’ancien chef de l’État. A l’époque, une grande partie de l’UMP s’était interrogé sur le rôle de l’exécutif dans cette affaire. Exactement ce qu’a écrit Nicolas Sarkozy dans sa tribune.
Le commentaire de Bruno Le Maire diffère donc de celui d’Alain Juppé. Un peu plus tôt, sur Europe 1, le maire de Bordeaux évoquait "un beau texte" mais notait également que "parfois il y a un mot qui dépasse la pensée, sans doute".