Comparé à la Stasi, le président de l'USM répond à la tribune de Nicolas Sarkozy

Publié à 13h35, le 22 mars 2014 , Modifié à 18h09, le 22 mars 2014

Comparé à la Stasi, le président de l'USM répond à la tribune de Nicolas Sarkozy
Christophe Regnard (Maxppp)

Répondant ce samedi 22 mars à la comparaison de Nicolas Sarkozy entre la justice française et la Stasi, police politique de l'ex-RDA, Christophe Regnard, président de l'Union syndicale des magistrats, rappelle que les juges "ne font pas comme dans un certain nombre de pays totalitaires" et qu'ils ne font qu'appliquer les lois votées quand Nicolas Sarkozy était au pouvoir.

S'offusquant d'être mis sur écoutes, l'ancien chef de l'État établissait dans sa tribune publiée vendredi 21 mars par le Figaro un parallèle entre son cas et "ce merveilleux film La Vie des autres sur l’Allemagne de l’Est et les activités de la Stasi" écrivant aussi : "il ne s’agit pas des agissements de tel dictateur dans le monde à l’endroit de ses opposants. Il s’agit de la France.".

Contrairement à François Hollande, l'Union syndicale des magistrats "se refuse à répondre" immédiatement, pouvait-on lire le 20 mars dans un communiqué.

"Tout ce qui est excessif est insignifiant", explique Christophe Regnard, le président de l'USM, invité ce samedi 22 mars sur I>Télé, qui commence par indiquer ne surtout pas vouloir répondre à cette tribune “avant tout politique qui ne concerne pas les juges”, afin de ne pas “donner raison à Nicolas Sarkozy en laissant à penser que, effectivement, la magistrature est coalisée contre lui”.

Pourtant, quand Claude Askolovitch lui demande si l'ancien chef de l'État a raison de crier ainsi au viol de sa vie privée, le président de l'USM, syndicat majoritaire, répond frontalement :

Les magistrats ne font pas les choses comme ça, comme dans un certain nombre de pays totalitaires, ils appliquent les lois de la République.

Une réponse isolée par le Lab :

Christophe Regnard va plus loin en ajoutant  :

D’ailleurs c’est assez amusant qu’un certain nombre de lois aient justement ait été votées au cours des dix dernières années, notamment celle qui concerne les écoutes téléphoniques, avec des extensions par la loi Perben II en 2004, quand Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur.

Interrogé également sur l'origine des fuites permettant à Mediapart de mettre en ligne des retranscriptions de ces écoutes téléphoniques évoquant notamment ces "bâtards" de juges bordelais, le président de l'USM montre du doigt la place Beauvau et la place Vendôme : "Cela ne peut pas venir que des policiers ou des juges parce que vous savez très bien qu’il y a des remontées d’informations en parallèle vers le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Justice et que, aux différents échelons de cette remontée d’informations, on peut avoir tout et n’importe qui qui peut balancer ces informations à la presse".

Du rab sur le Lab

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