SINCÉRITÉ - Jean-Christophe Lagarde a été désigné par les adhérents de l'UDI comme successeur de Jean-Louis Borloo le 13 novembre avec 53% des voix contre Hervé Morin, le tout après des semaines de campagne houleuses marquées par des accusations de clientélisme dans les deux camps. Quelques heures après l'annonce des résultats, ces soupçons perdurent.
C'est Jean-Christophe Fromantin, candidat éliminé dès le premier tour mais rallié à Hervé Morin, qui s'en est fait l'écho sur LCI jeudi soir. Il a dit attendre les conclusions de la Haute autorité chargée du scrutin (la CNAT) avant de considérer Lagarde comme son nouveau patron :
Je prends acte du résultat de cette élection mais j’émets de sérieux doutes sur la sincérité de ce scrutin (…) J’estime que Jean-Christophe Lagarde ne sera pleinement président de l’UDI que lorsque la CNAT aura levé les doutes qui ont pesé et continuent de peser sur le déroulement de cette élection.
Jean-Christophe Fromantin avait dénoncé dans l'entre-deux-tours des problèmes d'acheminement de matériel pour voter. La CNAT l'avait renvoyé aux incohérences autour de sa propre candidature lors du premier tour.
Dans un communiqué le même soir, le perdant Hervé Morin a lui aussi sous-entendu que l'élection n'avait pas été des plus régulières, pointant l'écart de 1300 voix (sur près de 19.000 votants) :
Compte tenu du faible écart de voix et du contexte si particulier, je laisse à chacun le soin de tirer les conclusions qu’il entend.
Entre les deux tours, Hervé Morin avait accusé à demi-mot Jean-Christophe Lagarde de clientélisme, soulignant qu'un nombre extrêmement important d'adhérents avait voté en Seine-Saint-Denis, fief de son concurrent.